Sous l’oeil creux des animaux vides,
L’arbre ô g’aime ! domine la planète-icide,
Et ses habitants nouveaux, déformés, dénaturés,
Animaux de papier, puzzles mélangés.
Et l’arbre ne peut plus abriter,
Dans son feuillage auparavant protecteur,
Les animaux reconstitués,
Faits de pierre de larme de peur
Ses feuilles sont mortelles
Coupantes,
Ses branches sont ficelles
Cassantes
L’arbre ô g’aime ! (argile noire + aluminium)
Les animaux vides : loup et antilope (argile noire fine)
Un loup rieur ? c’est comme cela que je le vois. Il est bien beau.
L’arbre ô g’aime me parle (je ne comprends pas tout, mais…). Et le loup me rappelle trop celui de Tex Avery pour que je le trouve inquiétant (un loup amoureux, ça peut pas faire de mal). Et comme ton poème est à l’image de tes sculptures, alors, ça va (pour moi).
Ils sont beaux ces masques. Tu as une très belle vision 3D.
Même s’il ne remplacera jamais les vrais, il me plait beaucoup, ton arbre ô g’aime fragile, avec ses feuilles à lames vives.
Et j’imagine bien une forêt de ses congénères habitée par des animaux fantômes aux superbes masques d’argile comme les tiens.
Ton poème nous dit la réalité du monde qui agonise, mais tes créations plastiques m’emportent dans un ailleurs fantastique.
Pff c’est même pas du plastique. T’exagères la Luciole.
Je m’ajoute à celles et ceux qui proposent de retourner le mouvement, y voir la beauté et la force…et les mots de la strophe 1 sont beaux aussi – qui a dit que le tragique n’est pas beau? A condition d’en sortir :-))) – j’attends donc avec patiente impatience la strophe 2!
Oui, si l’on y remédie… Maintenant, ce sera demain : la planète cata … Strophe !
Et pour les survivants, une mémoire tronquée, faite de faux semblants, masques inspirés d’une Afrique dont on rejette les naufragés…
Beau poème tranchant !
L’arbre de printemps, on voit bien le message, mais que deviendrait l’arbre de Noël sous tes doigts vengeurs ?
Je vais aussi zapper le texte et regarder la beauté des formes, des animaux pas vides mais plein de puissance et du feuillage qui brille au soleil…
Ah tiens ! tu as modifié le titre … Oui « strophe », c’est bien. Même si ça laisse un peu sonnet au passage …
Tant que ce n’est pas « cata-strophe », hein ?
Dans le contexte, c’est pourtant ce que ça induit ! Du coup, « ça l’fait » …
Patastrophe, c’est la fille de Cachou. Ainsi nommée après avoir détruit mon blog en postant une image de 6500 gigas. Je pardonne, mais je n’oublie pas. Je vais lui envoyer des nounourses pour ses filles, ça lui apprendra. Mais ce n’est pas le sujet.
Oh là là, oui !!! Mais aussi quelle mémorable soirée de rigolade avec le Lutin ! … Un grand moment : merci Patastrophe :-))
Je me serais bien contentée de la beauté sans le tragique des mots. L’arbre, je l’aurais bien voulu étincelant d’espoir, guerrier victorieux, invincible.
Le loup, je l’aurais juste admiré, avec sa fine denture (mais comment tu as fait ça ?!!), et même si l’antilope à l’oeil vide m’évoque quand même fortement un macabre désert où rode le vautour, je l’aurais juste trouvé superbe rien qu’avec la dentelle de ses cornes …
Mais il faut bien que je me plie à cette intention qui est la tienne, et que derrière le beau je vois le tragique d’un monde mis à mal, d’une nature assassinée au nom du profit. Même si parfois on a envie d’oublier …
Si tu veux tu peux fermer l’oeil qui lit et ouvrir celui qui admire :-)…