Ouah hou …. c’est trop bien !
Comment c’est trop bon …
T’es trop fort !
Bon, alors, voilà … moi je peux comprendre aisément le principe du « c’est trop cher », ou du « c’est trop loin », mais que ce soit « trop bon marché » (en fait, … c’est gratuit ?), ou « trop facile d’accès » me laisse parfois un peu dubitative.
D’autant que le « trop », de peur sans doute de n’être pas suffisamment bien entendu, se transforme souvent en « troooôôôôôôp » …
Cette manie d’user à contre-emploi de ce malheureux petit adverbe, qui n’avait pourtant rien demandé, est fondamentalement dénuée de toute logique : rappelons-nous que le « trop » ne venait, à l’origine, que pour constater -voire déplorer- du négatif, et non pour renforcer du positif …
Quelle est donc alors cette nouvelle habitude de langage, à laquelle, je dois l’avouer, je succombe aussi (trop) régulièrement, et qui, voulant accentuer un propos, le rend parfois incongru jusqu’à l’absurde ?
Ainsi qui pourrait m’expliquer en quoi un met pourrait être « trop bon » ? C’est dangereux, le « trop bon » ? Mauvais pour le cœur, peut-être ?
Et pourquoi donc aurait-il fait « trop beau » pendant ce week-end pascal ? Y a vraiment un truc qui cloche …
D’autant que s’ensuivent parfois dans la foulée des constructions pour le moins étonnantes comme le « j’ai trop pas le temps » entendu dernièrement. Certes je sais depuis longtemps que moins par moins ça fait plus, mais là, force est de constater que, si j’ai l’Algèbre pleinement satisfait, j’ai quand même le Bescherelle qui se révolte ….
Alors, je ne sais pas vous, mais parfois, ça me donne envie de continuer la phrase :
« Cette fille, elle est trop belle » (pour être 100% naturelle ?)
« Ce gâteau, il est trop bon » (c’est pas lui qui a dû le faire !)
Notez toutefois que ce petit texte, même s’il est trop bien, c’est quand même moi qui l’ai écrit. Avouez : vous avez trop de la chance, non ?!…
Une prochaine fois, si j’en ai le courage, je parlerai du mot « tuerie ». C’est trop d’la balle, comme détournement de sens …
:-)) (et devant les émoticônes, le Bescherelle se retourne dans sa tombe!)
Tu dis ça, mais à la limite …
… Mais quelle limite ?
On sait pas trop où ça peut nous mener parce qu’en fait …
Paye ton langage, tu peux pas test. Ça le fait trop pas.
Aaah ces tics de langage, ça le fait grave ! Ton texte, il déchire, c’est clair :-)))
Voilà trop de trop genre du coup en fait…. Ça nous tue…
A propos de « fraîche », j’ai surpris un jour dans le métro le dialogue entre 2 ados. L’un demandait à l’autre s’il avait vu la nouvelle copine d’un troisième. « Ouais, elle est fraîche » a-t-il répondu. Je me suis demandé comment étaient les copines « pas fraîches »… En revanche, j’ai cru comprendre une autre fois qu’être « une fraîcheur » n’était pas forcément un compliment. Finalement, c’est rassurant de voir que la jeunesse construit un nouveau langage (ou essaye).
C’est très vrai ce que tu dis là. J’ai bien dit « Très », note le 😉
Il faudrait se pencher sur « du coup » aussi, qui ne signifie pas que l’on est sujet à une soudaine en vie d’en boire. ce tic devient qu’un terme de transition entre une idée et sa conséquence, voire une simple ponctuation dans le propos sans aucun lien avec ce qui précédait.
Effectivement, c’est clair qu’à la limite c’est trop top, que c’est même une tuerie et du coup voilà.
Vous voyez ce que je veux dire, n’est ce pas ?
Ah ! « voilà » ! Voilà un mot valise ! Que dis-je valise ? malle !
penche toi aussi sur la ponctuation du « voilà »
Je remarque depuis un certain temps qu’en bout d’arguments, ou ne sachant comment finir sa phrase beaucoup emploie le mot « voilà ». À toi!
Pour le « voilà », je t’invite à lire l’excellent texte de Sage : https://www.lespricerie.fr/apres-voila-cest-complique/
Là, je ne peux pas rivaliser !!
D’accord avec toi, ça écorche « grave » les oreilles ces tics de langage. Pourtant, j’ai été touchée une fois d’entendre mon gamin ( il avait environ 10 ans à l’époque, ça ne date pas d’hier !) me dire « trop bien ! » avec un air de joie rayonnant ( je lui annonçais un petit voyage de vacances.) Quelquefois en effet, quand la joie déborde, c’est presque trop d’émotion, même si on ne souhaiterait pas en perdre une seule miette !
Trop mignon !! 😉
C’est TROP vrai ce que tu racontes là !
C’est le TOP qui se transforme pour aller prendre l’R… Va savoir ?