J’aime bien Marie-Sophie Lacarrau. Elle est toujours bien coiffée et elle a des robes qui mettent bien en valeur tout ce qui en a. Quand elle n’est pas là, je suis moins assidu et je me contente de Leïla Kaddour-Boudadi ou à la rigueur de Nathanaël de Willecot de Rincquesen. Mais ce n’est pas le plus drôle (sic).
Le plus drôle, c’est quand un de ceux-là (pas ma chère Marie-Sophie) introduit un sujet sur le départ à la retraite.
J’entends de « l’inquiétude » ! Je prête une oreille plus attentive. La journaliste passe la deuxième couche : « la retraite est une étape redoutée par de nombreux Français ». Pour moi, l’info est du même calibre que quand j’entends M. Macron nous expliquer que si on donne encore plus d’argent à ceux qui en ont déjà beaucoup, ils ne vont pas le dépenser en villégiatures à Gstaad mais vont acheter des machines-outils.
Le motif de cette « inquiétude », est multiple. Il faut s’informer, on demande « énormément » de papiers, il faut comptabiliser des trimestres… On est « inquiet », on n’avance pas « sereinement ».
C’est vrai que ça fait peur. Surtout que l’âge de la retraite s’éloigne à mesure qu’on en approche, c’est du moins le sentiment qu’on en a. Là, on frôle les affres.
Du coup, j’imagine l’aspirant senior, le regard éperdu, se tordant des mains moites d’angoisse : « Ouh la la ! Non, pas ça ! Pas la retraite ! J’appréhende trop ! »
Et bien que ce ne soit pas de leur faute si l’information circule mal, on les rend quand même un peu responsables : ils ne vont pas suffisamment la chercher. Un petit coup de pression, ça ne peut pas faire de mal, vu qu’ils sont déjà bien stressés dans leur boulot de tous les jours.
Faudra que je demande à 2 ou 3 personnes de ma génération, qui n’y sont pas encore si l’idée de prendre sa retraite les met vraiment mal à l’aise. Sinon, je serais tenté de penser que le reportage est un tantinet démago et entretient une espèce de morosité.
La retraite depuis beaucoup de mois pour moi me donne une sorte de léthargie positive, même avec un planning bien chargé, car le stress n’est plus là. Le temps des temps choisis est bien agréable afin de profiter de notre dernier 1/4 ou 1/3 pour les plus chanceux (?!). Le bonheur de vivre ces années qui viennent sont aussi liées à l’adieu à « avoir », et bonjour à « être ». Et ça c’est le principal.
@ Cachou : nan, mais j’ai eu un plan (social) !
Un homme qui devait partir en retraite le lendemain est venu pleurer dans mes bras, désespéré. En même temps, connaissant sa mégère de femme, je comprends sa détresse.
En ce qui me concerne, j’ai pris ma retraite à 55 ans sans aucun état d’âme, et j’ai foutu le camp de Paris aussi vite que j’ai pu.
Chouette texte, Yves, j’ai effectivement connu des gens qui ont eu besoin d’un soutien psychologique, et aussi un homme et une femme qui sont morts en pleine santé, quelques semaines après avoir pris leur retraite.
@ Castor : 55 ans, comment t’as fait ???!!! Ya pas d’justice (sociale) ….
La retraite ne me rend pas dépressif, en dix ans on vient d’avoir quand même notre deuxième augmentation !
Mais de quoi se plaint-on je vous le demande ?
Et la CSG ! Mais faut être vraiment un esprit chagrin pour se plaindre ! JE VEUX CONTRIBUER AU BIEN ETRE DES AUTRES, MOI !
Dans le domaine de la contribution, il faut être volontaire !
C’est ça la Solidarité !
Merdalors quoi !
On a des Valeurs! On les porte nos Valeurs ! On les supporte !
D’ailleurs j’admire beaucoup ceux qui les portent à la banque du pays d’à côté ! C’est trop égoïste de s’enfermer dans ses propres frontières, c’est la REPUBLIQUE EN MARGE!
Ah ah ! Je regarde très peu la télé et surtout les infos et leurs reportages presque toujours anxyogènes (leur fond de commerce, comme celui de nombreux politiques qui adorent agiter les spectres pour nous tenir en laisse, mais je m’égare…)
Donc, en ce qui me concerne, je ne m’angoisse pas plus que ça, sachant que je ne pourrais toucher ma pleine retraite qu’à 64 ans (si on en est encore là dans neuf ans) et qu’elle sera très mince. Je m’habitue à l’idée, voilà tout.
J’espère avant tout être encore suffisamment en forme pour l’enrichir de plein d’autres choses, même avec de petits moyens.
Retraite, le mot à lui seul est amusant ; retraiter ; nous prendrait-on à partir d’un certain âge pour des déchets ? évidemment d’un point de vue écologique, c’est positif. Tenez, moi par exemple, de paysagiste hors d’usage on m’a recyclé en auteur, aquarelliste, interprète. C’est bien la retraite.
Bon, d’un autre coté pour les actifs le but est de l’atteindre. Mais pour les retraités, quelle est la prochaine étape? Je vous le demande? Alors toujours aussi pressé d’y arriver?
Ce n’est pas l’idée de prendre ma retraite qui, personnellement, me rend mal à l’aise. C’est au contraire, comme Marie-Cécile, l’idée de NE PAS pouvoir la prendre !!!
Ton article m’a donné l’occasion d’aller faire un tour sur le site dédié. J’ai donc encore eu le bonheur d’y lire que je travaillais pour des prunes (182 trimestres acquis sur 157 obligatoires). Et l’angoisse est alors de devoir continuer à me lever matin 2 années de plus si la moindre petite virgule venait à être déplacée sur le texte en vigueur depuis M. Hollande sur les carrières longues. Et là, ce n’est plus « mal à l’aise », c’est « dépressive » que je vais être !!
Non, franchement, je ne suis pas inquiète et ne me vois pas renoncer à la retraite sous les prétextes énoncés… Encore 31 mois, soit 10,3 trimestres !!! (Tu vois je sais compter mes trimestres).
Si son approche est anxiogène, c’est que la carotte recule chaque fois qu’on croit pouvoir mordre dedans. Et puis « ils » veulent bien rendre ça complexe à multiplier les caisses et les régimes et les taux et… donc les paperasses.
Merci pour ta sage dérision, Yves.
C’est bête… j’avais prévu d’investir dans la machine outil … Mais avec l’augmentation de la CSG …
je n’peux plus ;0))
Pas encore été sur le lien, mais j’irai, promis. Sinon, bah perso jamais eu d’angoisse, ni avant, ni pendant. J’aime beaucoup le corrosif du ton. Remettez nous ça quand vous voulez, grand Sage. Les sujets ne manquent pas.