Début avril, je me suis rendu à mon bureau de poste pour demander la garde de mon courrier, en prévision d’une semaine d’absence. J’ai fourni toutes les CNI requises et payé 20,50 € comme il faut. On m’a remis un reçu et une copie du contrat.

Je pars en vacances. Je reviens une semaine après, mi-avril, et attend qu’on dépose une liasse de lettres dans ma boîte. Un jour, deux jours, trois jours passent : rien. Surpris de cette absence de courrier alors qu’on reçoit au moins de la pub tous les jours, je m’en vais voir au centre de tri de mon secteur si mon courrier n’est pas resté en suspens. Il est fermé mais indique l’adresse du nouveau centre de tri, dans une commune voisine. J’y vais. J’explique mon cas à la préposée en lui montrant le duplicata du contrat. Elle disparaît dans l’entrepôt et revient quelques minutes après pour m’annoncer que non, il n’y a pas de courrier pour moi. J’accepte l’évidence et repars à la maison, rassuré : les annonceurs ont compris qu’il ne servait à rien de me proposer des crédits à 20% ou des cadeaux à venir retirer en boutique avant demain.

Le 17 mai, je trouve dans ma boîte aux lettres une liasse de 4 lettres, froissées, réunies par un élastique, estampillées d’une étiquette rouge de masquage : mon courrier du mois d’avril ! Je prends mon téléphone pour exprimer ma joie au service client de La Poste. Je me dis aussi que signaler un dysfonctionnement fait avancer les choses et qu’il faut aider à l’amélioration. Je compte quand même faire une réclamation. Nous avons un échange courtois avec le préposé au téléphone, oscillant l’un et l’autre entre ironie et cynisme. Il enregistre ma réclamation et m’informe du calendrier de la suite.

Dix jours plus tard, je reçois cette lettre :

 

Moi, ça m’a fait rigoler.

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