La terre est nue, stérile,
La récolte est maigre
C’est tout ce qui pousse dorénavant
La terre rejette ce qui lui a été inoculé
Crache les poisons
La terre malade mal-nourrit ses bourreaux.
Les plaisirs du jardinage sont les mêmes
On bêche, on bine, on ratisse le sol
On procède à l’arrachage des clous de terre
A la cueillette du plastique
A la récolte des bouchons et autres tessons
Les plaisirs de la table sont plus du ressort du bricolage
Les outils sont de rigueur
Car le contenu de l’assiette ébréchée,
Vestige de porcelaine du temps des vaches grasses,
N’est pas tendre !
Couverts : scie, marteau et pince : plâtre
Assiette : argile blanche
Plat du jour du chef:
« Assiette de poison pas né sur lie d’algues toxiques »
C’est pas la faucille et le marteau, mais pas loin… en tout cas, l’arracheuse de dents de la terre rode ! une installation contemporaine que tu vas exposer quelque part ?
C’est l’assiette aux peurs…
Ya c’est tout à fait ça : de la kuissine aux peurs (toi qui aimes bien l’accent germanique !)
On peut aussi dire, pour rester dans la référence cinématographique, que c’est le sale air de la peur !
C’est la soupe aux clou(x)s !
ou le dîner de cons ?!
la terre est malade et la mer donc… ! :-((
Mais comme ils sont jolis et drôles, tes couverts !
En effet ! Je me vois mal découper un poulet à la scie égoïne, lever des filets de poisson à la tenaille ou écaler un œuf au marteau…
Ben ! Voyons, voyons ! Que le Réalisme ne sème pas le Pessimisme dans tes parcelles cérébrales bien fécondes ! Alors où va-t-on ?
C’est bien tristement juste, et gaiement visuel !
Ben voui !
Un festin de fantômes… J’aime beaucoup la « mise en scène » et la mise en mots. Et j’ai bien peur que ce ne soit vraiment notre non futur humain annoncé.
Si seulement tout le monde avait peur, on pourrait peut-être faire marche arrière…
Non, impossible de faire machine arrière. Imaginer ce qui n’existe pas (encore) ça s’appelle peut-etre utopie mais c’est pourtant ce dont nous avons besoin pour exister. Vous m’en ferez 3 pages.
Les hommes furent imbuvables, mais le résultat, lui, est indigeste …
Et pendant ce temps-là, la mer sans arrêt roulait ses galets (de mazout).
Drôle de contraste entre la noirceur des mots et les outils pimpants, gais, si lumineux !
Du tape à l’oeil, ces couverts ! Tout est encore dans le paraitre…
Voici une étrange image toute en porcelaine, et un futur gastronomique carrément flippant.
L’écologie en échec ?
L’humanité en échec !
? Pas totalement j’espère !