de mon petit village, fumer la cheminée,
et en quelle saison ?
Qu’ils résistent ou qu’ils se meurent, ils ont du charme ces petits villages dans le silence desquels nos pas résonnent …
Une main, parfois, soulève un rideau, ou un autochtone, ravi d’avoir enfin de la visite, vous tient la jambe à n’en plus finir, ressassant le passé ou espérant en l’avenir.
Les vieilles pierres nous parlent d’Antan : un temps que nos âges ont connu ! Et on peut voir dans des musées des objets que nous avons manipulés … Il n’y a pas que les pierres qui ont vieilli !!!
Marie-Cécile nous a présenté ses villages (presque) oubliés, et la beauté de leurs vestiges.
Je prends quant à moi le parti pris de présenter ces mêmes villages, comme je voudrais m’en souvenir !
Il est vrai qu’ici ou là la décrépitude semble vouloir gagner. Mais au détour de quelques ruelles, on peut rencontrer quelques enchaînés, bien protégés de la convoitise … Ou quelques incongruités,
alors que les carreaux cassés font apparaître parfois des profils chapeautés à qui veut bien les retourner …
Mais alors, quelle est cette main qui a taillé l’hortensia et le rosier, le buisson et la lavande ? Qui a planté là un narcisse plein d’espoir ?
Qui est celui ou celle qui a aménagé avec soin le pas de sa porte pour les rares passants ?
Les petits villages fourmillent de détails et de soleils inattendus.
Entre résignation et résistance, y vivre semble néanmoins être un combat ….
Douce Fran..ce, chère pays de mon enfan…ce, bercé de tendre insoucian…ce, je t’ai gardé en mon cœur.
Les photos bien sur ; ça nous parle au niveau du vécu, vielles birbes que nous sommes. Mais le texte en plus ! avec tous ces mots qui nous remuent des temps parfois au delà de notre vécu !!!!
Sensible comme toi au temps-parenthèse, à ces suspensions dans l’air que sont les endroits désertés, où seulent vivent les fenêtres, je n’ai pu qu’apprécier hautement ce grand soupir d’images /textes qui collent impeccablement. J’aime beaucoup les bris de fenêtres « chapeautés » et ces pas de porte. Un vrai plaisir à se balader dans ces là-bas.
De couleurs et de joie simple, de calme et de paix. La contemplation y est encouragée, jusque dans les détails… si je pouvais, c’est dans un endroit comme ça que je vivrais. (ps: dans vos derniers courriels, les liens ne fonctionnent plus ?)
La newsletter automatique nous fait en effet des misères. Du coup, c’est Yves qui s’y colle … Possible que les liens ne fonctionnent pas, mais ça diffuse au moins l’information du kikafékoi !
Pour répondre à ton commentaire, je ne sais pas si je pourrais vivre dans ces lieux … Y être « l’étranger », déjà, n’est pas forcément facile, et y survivre à l’hiver sûrement pas non plus !!!
Le bleu claque au ciel et sur le banc, les pots de fleurs rigolent, et le village est toujours quasi désert. Il reste quand même quelques habitants au milieu de ce charme d’antan pour faire pousser les fleurs d’aujourd’hui.
Ce sont bien les mêmes lieux. Tes photos, très belles, sont un feu d’artifice de couleurs, montrent que ces villages vivent encore ; les miennes sont en noir et blanc et dénotent l’oubli et ce que tu nommes décrépitude. Ce sont tes mots qui engendrent la nostalgie.
L’ensemble est ♥♥♥
Joli texte sur de belles photos. Des beaux moments à s’arrêter et côtoyer le passé, à vivre un présent, mais ailleurs. La nostalgie comme antalgique.