Hugues Amblard

par | Nov 1, 2019 | 19 commentaires

Quand le singe descend de l’homme …

Bonjour Hugues !

Un grand merci d’avoir accepté notre invitation, avec autant de générosité, juste pour le plaisir d’un partage (même confidentiel) entre humains …

Car c’est bien d’humanité dont il va être question au fil de tes toiles.

Pourtant, au début, tes œuvres semblaient sortir tout droit de l’univers de la BD fantastique.

Killer Queen

Hugues :
Les débuts de cette série comportaient une foule d’animaux effectivement, puis est apparu comme une évidence le gorille : beaucoup plus facile de s’identifier à notre cousin plutôt qu’à une girafe par exemple !
Cela me permettait aussi  de mieux tenir mon propos. Le cinéma, un personnage, un acteur, des situations….

 

C’est donc alors qu’ IL est sorti du bois … Contraint et forcé (me semble-t-il), effrayé, en colère.
Comment a-t-il fait pour te convoquer et gagner ton amitié ?

Hugues :
Il est venu de fond de ma mémoire d’enfant, planqué derrière le canapé à regarder à la dérobée « la planète des singes » … une évidence.
Il m’a convaincu car il parle, il parle toutes les langues des vivants, il est un lien entre toutes et tous.

Dans tes toiles, le gorille n’est pas singe, il devient homme. Par les postures, les gestes, les passions.
En cachant les visages, tu fais paradoxalement tomber les masques.

N’aurais-tu pas, finalement, une vision un peu sombre de l’avenir de l’homme ?

Hugues :
L’homme est un voyageur sur son vaisseau Terre. On peut imaginer que dans quelques millénaires il changera d’environnement, c’est un engrenage, notre destinée, c’est à la fois une grande qualité mais aussi un grave défaut.
Nous côtoyons le merveilleux tous les jours mais nous ne le voyons plus.


Entrez dans la galerie … :

On ne reviendra pas sur toutes les évidentes influences cinématographiques !!

Mais l’époque des Boggart, des Tontons flingueurs, elle évoque quoi, pour toi ? Je pressens une grande tendresse pour ces films en noir et blanc. Nostalgie ?  Esthétisme ? …

Hugues :
Aucune nostalgie, juste de la curiosité, j’affectionne surtout cette période, et en particulier dans le cinéma qui, pour mon ami Lionel* et pour moi, est le sommet du cinéma. La décennie des années 70, la créativité, le culot, la qualité narrative, la richesse des sujets étaient à ce moment là au sommet de cet art.
Après les chaînes de télévision ont commencé à produire des films…..


* nous ferons la connaissance de Lionel le mois prochain ! smile

 

Pourrais-tu nous dire comment tu travailles ? Et comment te vient la composition très photographique de tes toiles ?

Hugues :
Je travaille à partir d’un support cinématographique : interview, film, personnalité, univers du spectacle.
Facile, à l’aide de deux ou trois images, de composer une autre scène !

Encore merci, Hugues.

On se retrouve le mois prochain, avec ton ami Lionel, à la rencontre d’un univers complètement différent et dont, tu le sais, j’ai toujours été  complètement frappadingue !!!! ….

En attendant, pas d’expo de prévu ?

Hugues :
Toujours ! Après Montpellier (voir l’affiche ci-dessous), la suivante sera à Lille Art Up, et ensuite d’autres qui s’inscrivent année après année.
Sans expo un artiste n’existe pas vraiment.

J’ai fait, entre autres, pour ce salon  cette toile de 3 mètres sur 2.
Comme toutes les autres toiles, elle raconte une histoire :

 

La toile s’appelle W.S, pour Washington Street. Cette rue est très célèbre dans le milieu du cinéma. Elle a servi notamment d’affiche pour le dernier Sergio Léone « Il était une fois en Amérique », et c’est ce qui nous intéresse ici. Dernier film de Léone sorti en 1984 (voir sur la plaque de la voiture), ensuite l’acteur principal de ce film est Robert De Niro dont le diminutif est Bob.
Bob est aussi l’autre numéro qui figure sur la plaque de la voiture 2152, 2 pour B, 15 pour O et 2 à nouveau. Son surnom dans le film est Noodle, aussi sur la plaque,ainsi que NY pour New York.
Sur le sol, juste devant la voiture se trouve une petite boîte d’allumette rouge qui, elle, joue un rôle très important dans le film « the intouchables » (« les incorruptibles »). Sur sa face avant est inscrite l’adresse de Malone (joué par Sean Connery) dont le meurtre est commandité par al Capone, joué par Robert De Niro himself.
Ensuite je ne voulais pas que la carrière de Sergio Leone s’arrête là : j’ai donc décidé de faire se rencontrer deux films. Celui de Sergio Leone et celui de Terry Guillian, « L’armée des douzes singes » : en effet dans ce film le héros est un voyageur du temps. Cette petite trouvaille me permet d’imaginer que la carrière de Sergio ne s’arrête pas là et qu’un autre film prend forme au moment où la connexion de ces deux univers se fait.
Histoire sans fin ….

© Copyright Hugues Ambard, toute reproduction interdite

Vous pouvez aussi retrouver Hugues chez la Bueno Home Gallery

https://bueno-art.com/

ou, encore mieux, au 88 Bis route de Sauve à Nîmes.

A défaut d’être géographiquement au bon endroit, et à défaut aussi d’avoir le privilège d’être en classe de CM2 à Baillargues, vous pouvez le rencontrer « pour de vrai » (mais virtuellement) ici :

https://www.facebook.com/MetropolitainFR/videos/433434127498610/?v=433434127498610

Vous avez aimé notre invité ?

Alors vous allez l’aimer encore plus. Parce non content de vous offrir ton talent, il vous offre aussi des cadeaux … :

une lithographie numérotée et signée pour le grand vainqueur et un livre dédicacé aux 2ème et 3ème gagnants

Mais il va falloir les mériter …

Partez à la chasse au Trésor, c’est ICI !

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