Hugues Amblard
Quand le singe descend de l’homme …
Bonjour Hugues !
Un grand merci d’avoir accepté notre invitation, avec autant de générosité, juste pour le plaisir d’un partage (même confidentiel) entre humains …
Car c’est bien d’humanité dont il va être question au fil de tes toiles.
Pourtant, au début, tes œuvres semblaient sortir tout droit de l’univers de la BD fantastique.
Hugues :
Les débuts de cette série comportaient une foule d’animaux effectivement, puis est apparu comme une évidence le gorille : beaucoup plus facile de s’identifier à notre cousin plutôt qu’à une girafe par exemple !
Cela me permettait aussi de mieux tenir mon propos. Le cinéma, un personnage, un acteur, des situations….
C’est donc alors qu’ IL est sorti du bois … Contraint et forcé (me semble-t-il), effrayé, en colère.
Comment a-t-il fait pour te convoquer et gagner ton amitié ?
Hugues :
Il est venu de fond de ma mémoire d’enfant, planqué derrière le canapé à regarder à la dérobée « la planète des singes » … une évidence.
Il m’a convaincu car il parle, il parle toutes les langues des vivants, il est un lien entre toutes et tous.
Dans tes toiles, le gorille n’est pas singe, il devient homme. Par les postures, les gestes, les passions.
En cachant les visages, tu fais paradoxalement tomber les masques.
N’aurais-tu pas, finalement, une vision un peu sombre de l’avenir de l’homme ?
Hugues :
L’homme est un voyageur sur son vaisseau Terre. On peut imaginer que dans quelques millénaires il changera d’environnement, c’est un engrenage, notre destinée, c’est à la fois une grande qualité mais aussi un grave défaut.
Nous côtoyons le merveilleux tous les jours mais nous ne le voyons plus.
Entrez dans la galerie … :
On ne reviendra pas sur toutes les évidentes influences cinématographiques !!
Mais l’époque des Boggart, des Tontons flingueurs, elle évoque quoi, pour toi ? Je pressens une grande tendresse pour ces films en noir et blanc. Nostalgie ? Esthétisme ? …
Hugues :
Aucune nostalgie, juste de la curiosité, j’affectionne surtout cette période, et en particulier dans le cinéma qui, pour mon ami Lionel* et pour moi, est le sommet du cinéma. La décennie des années 70, la créativité, le culot, la qualité narrative, la richesse des sujets étaient à ce moment là au sommet de cet art.
Après les chaînes de télévision ont commencé à produire des films…..
* nous ferons la connaissance de Lionel le mois prochain !
Pourrais-tu nous dire comment tu travailles ? Et comment te vient la composition très photographique de tes toiles ?
Hugues :
Je travaille à partir d’un support cinématographique : interview, film, personnalité, univers du spectacle.
Facile, à l’aide de deux ou trois images, de composer une autre scène !
Encore merci, Hugues.
On se retrouve le mois prochain, avec ton ami Lionel, à la rencontre d’un univers complètement différent et dont, tu le sais, j’ai toujours été complètement frappadingue !!!! ….
En attendant, pas d’expo de prévu ?
Hugues :
Toujours ! Après Montpellier (voir l’affiche ci-dessous), la suivante sera à Lille Art Up, et ensuite d’autres qui s’inscrivent année après année.
Sans expo un artiste n’existe pas vraiment.
J’ai fait, entre autres, pour ce salon cette toile de 3 mètres sur 2.
Comme toutes les autres toiles, elle raconte une histoire :
Ensuite je ne voulais pas que la carrière de Sergio Leone s’arrête là : j’ai donc décidé de faire se rencontrer deux films. Celui de Sergio Leone et celui de Terry Guillian, « L’armée des douzes singes » : en effet dans ce film le héros est un voyageur du temps. Cette petite trouvaille me permet d’imaginer que la carrière de Sergio ne s’arrête pas là et qu’un autre film prend forme au moment où la connexion de ces deux univers se fait.
© Copyright Hugues Ambard, toute reproduction interdite
Vous pouvez aussi retrouver Hugues chez la Bueno Home Gallery
ou, encore mieux, au 88 Bis route de Sauve à Nîmes.
A défaut d’être géographiquement au bon endroit, et à défaut aussi d’avoir le privilège d’être en classe de CM2 à Baillargues, vous pouvez le rencontrer « pour de vrai » (mais virtuellement) ici :
https://www.facebook.com/MetropolitainFR/videos/433434127498610/?v=433434127498610
Vous avez aimé notre invité ?
Alors vous allez l’aimer encore plus. Parce non content de vous offrir ton talent, il vous offre aussi des cadeaux … :
une lithographie numérotée et signée pour le grand vainqueur et un livre dédicacé aux 2ème et 3ème gagnants
Mais il va falloir les mériter …
Partez à la chasse au Trésor, c’est ICI !
Hugues vient de m’adresser sa dernière création : « What else ? »
(146×114 – crayon, fusain, mine de plomb – papier monté sur deebon)
Impressionnant travail, tant par son sujet, que par sa taille et son traitement.
Puissant, à l’image de son sujet…
Mais le plus saisissant (et les singes s’y connaissent pour ce qui est de saisir !) c’est la richesse des références, des détails et des regards ; ceux qu’il nous est donné de contempler et ceux que l’artiste a enfanté sur ses toiles.
Whaou donc !
Bonjour, je suis en admiration devant votre production artistique.
Respect Chappeau bas l’Artiste.
Heu chapeau c’est bien aussi ☺
Superbe. Un travail de romain. Respect.
Je viens de refaire un tour ici car ces gorilles sont fascinants et si humains. Je suis très, très contente car j’ai gagné le jeu de la chasse au trésor de Cachou ! Alors un grand Merci !
Je suis complètement sonné par tes toiles! La présence des personnages est saisissante, l’ambiance des films noirs, la beauté du dessin et des couleurs, le rendu des matières, les cuirs, l’écharpe d’Incognito, les reflets sur le capot de la voiture de Bob, les décors, les meubles. Tout est d’un réalisme remarquable, et ce gorille nous projette dans un monde totalement fantastique.
Les enfants ne s’y trompent pas !
Merci à Hugues et Cachou
Dommage que je sois arrivé à la fin de la chasse au trésor ! Mais ça, c’est pas nouveau ! Ma grand-mère me disait: » Toi tu arriveras même en retard au Paradis ! Il ne te restera qu’un strapontin :-)))
J’suis outré ! Pas un seul Gibbon…
Que des gorilles, c’est ségrégationniste… Ou communautariste pour le moins.
Non, je déconne, quel talent ! (Et quel boulot…)
Je suis venu à plusieurs reprises, planté devant « L’arnaque », « John Wick » ou la « 13 of 20 » sans pouvoir laisser un commentaire. Je pourrais recopier ceux qui m’ont précédé.
Ce qui est fascinant, c’est la dimension sauvage que donne aux personnages et aux scènes cultes le faciès simiesque. Ils en deviennent personnages et scènes à part entière.
Les postures, les expressions sont renouvelées. Admirable.
Et puis j’ai imaginé ce que ce serait avec des têtes d’oiseaux et ça me donne envie de savoir dessiner…
Un travail magnifique et saisissant. Un grand bravo pour votre talent …
Je ne sais quoi écrire à propos de ce que j’ai découvert tellement ça m’interpelle quelque part au niveau du vécu. Je profère donc des âneries car faire des singeries deviendrait déplacé au cas présent.
La représentation simiesque des « tontons flingueurs » est époustouflante de réalisme.
Bravo
C’est très très impressionnant, vraiment !
Magnifique travail, c’est impressionnant. C’est tout un monde, très cinématographique.
J’aime ces gorilles, leurs attitudes, leurs poses, leur élégance et leurs regards perçants. J’aime aussi le traitement des tissus, des vêtements.
Mes préférés aujourd’hui ce sont en attendant Godot et l’Arnaque.
Merci de nous faire profiter de ces belles œuvres.
(c’est normal qu’on ne puisse pas agrandir la 1ère toile ?)
(oui, c’est parce que c’est un miroir de ce qui apparaît en page d’accueil !)
C’est génial ! L’idée elle-même comme le travail artistique et son résultat !
D’emblée, j’ai eu un (plus) gros coup de coeur pour les toiles monochromes ou presque ; et le regard empreint de… peur (non ?) du gorille me sidère, m’interpelle.
Il va me falloir plusieurs visites ici pour faire le tour – si c’est possible avec une telle richesse de détails – de chaque toile. A bientôt donc !
Et merci à Hugues et à Cachou de nous présenter une telle expo.
Super coup de crayon, on pourrait imaginer un thème de dissertation philosophique à partir de ces chouettes dessins !
Pour la plupart, ce sont des gouaches, Catherine. Mais c’est vrai que j’ai oublié de le spécifier (honte à moi !!)