Au gré de Wikipédia,
Je me suis retrouvée
Devant un attentat,
Qui m’a interpellée.
J’ai ouvert son onglet,
J’ai découvert un gouffre
Où des lieux défilaient
Passant sur ceux qui souffrent.
Que des lignes d’endroits
Seulement ponctués de dates,
Qui ne faisaient état
Que de la dureté de l’acte.
Et cette liste s’étendait,
Sous mon doigt devenu arme,
Dont le mouvement ressemblait
Au recueil d’une larme.
J’ai voulu composer,
J’ai espéré chanter
Mais ma voix s’est bloquée
Devant l’atrocité.
On ne compose pas avec l’horreur.
Cette liste est trop longue
Qui ne parle que de bombes
Rien que d’en redescendre
Donne le goût des cendres.
L’œil suit sa décadence,
Le doigt lui, la molette,
A une telle cadence
Que j’en reste muette.
Tant de cibles différentes
Pour tant de pays visés,
Cette haine si récurrente
Ne sait que décaper.
Elle voudrait nous saper
Et sait où nous frapper
Pour pouvoir arriver,
A nous faire asphyxier.
J’ai voulu composer,
J’ai espéré chanter
Mais je ne peux trouver
Les mots pour en parler.
On ne compose pas avec la peur
Et le troupeau grandit,
Enfanté de la connerie,
De combattants brebis
De l’aïd qu’on sacrifie.
Devant ce tsunami,
Je ne peux qu’être vague.
Les mots sont sans appui
Confrontés à ces dagues.
Et pourtant leurs actions
M’ont un peu inspirée.
Paradoxe quand on sait,
Que c’est ce qu’ils voudraient tuer.
Oui, cette inspiration
Dont s’exhale la vie
Peut bien nous délivrer
Du joug de leur tyrannie.
J’ai voulu composer,
J’ai espéré chanter,
Et j’ai réalisé
que c’est ce qui m’a sauvée.
On ne compose pas avec l’horreur,
On ne compose pas avec la peur,
Mais on ne se décompose pas face à des tueurs.
Stéphanie DHOLLANDE
(Si vous voulez participer au chœur final (en italique) avec Philippe, Véronique et Yves, enregistrez-vous sur votre intelligenttéléphone et envoyez le petit fichier à lespricerie@gmail.com)
Pata-Yves, une belle symbiose. Quelle jolie voix, ma Pata ♥
Je ne vous ferai pas l’insulte de participer au chœur final, je chante comme un corbeau qui a oublié son gargarisme.
Oh! Pata! Quelle belle voix qui guérit les plaies!
Et le discret accompagnement musical d’Yves qui semble s’effacer derrière les paroles pour leur donner plus de profondeur .
Merci à tous les deux .
C’est vraiment superbe ! Bravo à vous deux !
Et quelle jolie voix ***********
Étonnant cette voix douce et d’une pureté dont je ne me remets jamais quand je l’écoute, et la dure lucidité des paroles. Texte rageur, musique idoine. bref, j’ai aimé, pour le cas improbable où ça échapperait à quelqu’un. Bravo Yves Pata.
Hey !
Sympa de découvrir ce post (gentiment indiqué par Cachou) et les commentaires qui l’accompagnent ^^
Et pour le coup, je suis d’accord avec Cachou (et donc en désaccord avec Gibbon !) : la mélodie s’est éloignée du registre du rock au fur et à mesure de l’enregistrement…
Après, c’est peut-être mon interprétation qui est en cause !
Et je me permets d’indiquer à Claude que non, je ne suis pas aussi productive qu’elle le pense : la chanson a été écrite bien avant la naissance de Nina 😉
Bravo !!!!!!!!!!
J’avais lu le texte… Aaaarrg ! Mais je viens seulement d’écouter la chanson enregistrée, qui est magnifique avec la musique et ta voix superbe, Steph !
Bravo à vous deux Steph et Yves. Je trouve aussi le contraste magnifique entre l’harmonie de la voix et de la mélodie et l’âpreté des paroles. Et encore bravo à toi Pata, d’avoir le temps de composer des chansons en même temps que des bébés, et des dessins !
Yves, bravo aussi, mais toi ne fais que garder tes petits enfants, c’est quand même moins de boulot ! 😉
Chanson réaliste comme je l’entends !
Parfois l’horreur peut se chanter avec douceur… (pas trop d’accord avec Cachou… )
« Chaque jour, on entend des horreurs…
Du matin jusqu’au soir, des malheurs…
Et de télé en radio, sur la toile dans les journaux
On nous met le moral à zéro…
Mais tout ça c’est des bobards,
Des choses qu’on veut nous faire croire,
Rien d’autre que de vilaines histoires…
Rendors toi… C’est rien d’autre qu’un cauchemar… (bis)
Extrait… À suivre
Gibb
J’ai écouté, j’ai lu plusieurs fois et je trouve que cette collaboration est une très belle réussite.
Dans cette voix douce et claire, posée, et dans ces paroles brèves, nettes, je ressens une détermination, un bouillonnement, une hargne… mais aussi une désespérance…
Paradoxe du chant mélodique, de la douceur de la voix, avec les paroles, âpres, rudes, d’une vérité crue, et finalement ça n’en est que plus saisissant …
Même si, peut-être, j’aurais aimé un peu plus de rock, et hargne, de rage against the machines (à tuer), c’est vachement bien ++++++ !
Et moi mon éléganttéléphone, il n’enregistre pas. On n’a pas tous des pommes, que diable !!