PLAIDOYER

pour le

PISSENLIT

C’est le printemps…

D’aucuns diront qu’ils ne les aiment pas,

ils pullulent,

ils envahissent,

ils étouffent,

Ce sont des « mauvaises herbes » .

Qui ne sont pas belles,

Regardez donc ça !

Et moi je dirai que je les aime,

ils parsèment,

s’ouvrent lentement,

ils colorent,

ils enluminent

Ce sont des chaudes fleurs sauvages

Alors chacun y va de son arrachage effréné,

qui à la main,

qui à l’arrache-mauvaise-herbe,

qui à la pulvérisation de produits toxiques.

Après il y a des trous plein le gazon.

Je les laisse pousser égayant ma « pelouse »,

je les cueille pour un bouquet éphémère,

je les ramasse pour faire une belle salade,

du vin de pissenlit – et c’est pas bon

ou bien je contemple cette mer de soleils.

Mais pouah ! Diront-ils,

c’est plein de terre,

plein d’amertume,

c’est dur,

c’est filandreux et ça coince entre les dents,

on n’est pas des lapins !

Mais je leur dirai que c’est plein d’oméga,

de vitamines et de fibres,

coupez-les en petits bouts,

essayez avec des œufs durs

des échalotes,

de l’huile d’olive

Et comme ils sont laids à leur fanaison !

J’en conviens, mais ce n’est que passager !

Puis toutes ces graines

qui servent à rien,

qui s’envolent, au loin

qui colonise tout le jardin

Ah, c’est malin !

Des akènes,, un joli nom léger

je souffle dessus pour le plaisir enfantin,

ou attends qu’un vent léger le fasse,

je les regarde s’éparpiller

à portée de main

Le coeur hirsute se déshabille,  se décoiffe plutôt,

Ces graines équilibristes s’en vont une par une…

La FIN

du

PISSENLIT

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