Je reviens d’un petit pays, levé comme un index sur la côte normande, pointé sans retenue vers sa voisine d’en face. Et votre téléphone, cet abruti, pourra alors soudain vous parler en anglais -croyant sans doute vous apporter ainsi la preuve ultime de ses prétendues facultés d’adaptation.
Et si vous allez tout en haut de ce petit pays, vous y découvrirez des paysages étonnants … Quelques kilomètres parcourus vous font basculer dans un autre paysage ; les 3 rivages qui nous bordent, à l’est, à l’ouest et au nord, offrent au regard de nouveaux reliefs, de nouveaux horizons, de nouvelles couleurs.
Avec une plus ou moins grande prise au vent …. D’ailleurs, si je travaillais pour l’office de tourisme, je tenterais certainement un slogan tout aussi vendeur que réaliste : « le Cotentin, ça décoiffe » …
De cette petite semaine à la météo changeante et aux paysages chaque jour renouvelés, j’ai évidemment ramené énormément de photos. Mais déjà sur place, je me suis aperçue que les lignes seraient le point commun de chaque lieu visité,
Voici donc un petit aperçu. Pour vous mettre en condition, installez un ventilateur face à vous et mettez-le sur la position max …
Bien sûr, nous sommes dans un pays de pêcheurs. La terre ferme, ici, se fait surtout littoral et se tourne vers la mer, ses métiers, et ses ressources qui régalent les amateurs de pescailles (cela ne me concerne donc pas).
Et de toutes parts, se dessinent les lignes, tracées par les hommes ou par la nature, ou les deux …
Chaque rivage (que nous n’avons -en plus- pas vu dans les mêmes conditions climatiques, voire parfois avec des lumières différentes sur le même lieu selon l’heure ou les changements de la météo) nous a offert ses dessins propres, turquoises maritimes, effleurements de rochers, départage de la marée …
Et je ne vous ai pas encore parlé des îles ! Certaines très proches, à quelques centaines de mètres à peine à marée basse (quand on en trouve l’accès … pfffff), d’autres perdues dans la brume, arrondissent l’horizon de leur présence attirante : ici, les îles nous narguent en permanence ….
Mais le Cotentin se dessine aussi sur la terre. Par ses haies de bocage, par ses sentiers, par ses murs de pierres sèches …
C’est tout pour aujourd’hui. Je vous remercie pour votre attention. J’espère que ce voyage assis vous aura plu !
Vous pouvez maintenant éteindre le ventilateur, mais avant de vous laisser vaquer à vos occupations, je vous retiens un petit instant encore,
juste le temps de vous donner à voir celle que j’ai mise en exergue parce que, entre toutes ces lignes, c’est celle que je préfère …
C’est bien beau, tout là-haut. Des lignes, et tout ce qu’on peut lire entre… et autour. Couleurs, lumières et textures (la chevelure de la dune séparée par la raie de son chemin de sable !).
Mais pour avoir éprouvé la pleine force d’Eole, je laisse aux amateurs la brise du ventilo.
************************
C’est superbe, Cachou, merci !
Bon je n’ai pas eu à mettre le ventilo, côté vent, je suis servie par ici.
J’aurai envie de revenir ici, sur cette page, rien que pour re-sniffer la dernière ligne 😉
Sans blague, quelle beauté !
Territoire atypique aux multiples facettes, le Cotentin se démarque et se remarque par ses nombreux attraits : une nature préservée à l’état pur, un vécu historique fort, une diversité culturelle, des ports et villages pittoresques, de savoureux produits, une mer pour tous les goûts… (sic) Office du tourisme du Cotentin
Oui le Cotentin est un beau pays, la côte est magnifique et très variée.Les nuages passent, le vent les chasse avec les touristes qui préfèrent couper direct sur le Mont St Michel. Les rares rencontres sont sympathiques . J’aime bien la vache qui penche et le poteau percé d’un coeur.
Tu me le copieras, le coup du ventilaaââtchââ ! J’ai addrabé la grève (pas celle qui borde la mer) avec ta mise en condition. Ça ira pour cette fois, mais c’est bien parce que tes photos sont magnifiques.
C’est cro mignon, le bout de bois avec le cœur découpé. Ils ont dû piquer ça sur la porte des toilettes.
Merci pour la jolie balade, mon Risson, c’était très rafraîchissant, chnirrflll. Si tu y retournes en juillet, je retenterai le ventilateur.
Une balade très ventée et pas toujours ensoleillée, mais les couleurs sont superbes. J’aime particulièrement les deux premières photos.
Une bien belle série!
Qu’est-ce que suis contentine de voir que tu as pris la poudre d’escampette !!! superbes tes lignes et celle argentée de ton exergue me rappelle Massalia quand il n’y avait pas de mistral. Quand à tes murets de pierres, tes nuages, tes herbes, tes perspectives, ta vache qui vole, oui, ça décoiffe ! Merci Cachou pour la balade !
A toi on ne peut pas dire « vous me ferez sans ligne ».
Des coups de coeur pour le poteau amoureux, les lignes des 4 premières photos et pour l’ultime ligne claire frontière entre mer et ciel.
Tout d’abord photos…top ! bref tu sais ce que je pense ! Deuzio, j’ai un peu de Normandie dans mes veines, tertio, un 1er voyage m’avait fort impressionnée et j’en ai encore les lumières dans un coin de mon cerveau. La Manche est magique. La Bretagne est une concurrente de valeur, toutes les deux sont les amies-ennemies et j’avoue mon faible pour la seconde. Villages gris et lumières multicolores. et les nuages tellement merveilleux… Bref j’adore tes lignes de suite, de fuite et de revenez-y !
Toi, quand on te dit « vous me ferez cent lignes… » Plus sérieusement, j’ai adoré.
Belle série !
Ah, Tatihou … Tout le monde devrait y aller au moins une fois 😉
Splendide!
Oui, les bateaux peuvent voler, ainsi que quelques fois les vaches, surtout si elles sont sacrées…
La dernière photo est la perfection ultime. Le repos après le voyage.
C’était comme qui dirait un décoiffinement quoi…
Très bon choix de photos ! J’aime bien leur côté graphique. Il a pas plu dans le Corentin ?!?
C’est l’avantage du vent : ça chasse les nuages !
Toutes ces lignes m’ont amenée là où il y a à voir. Lignes bleues, lignes vertes, lignes multicolores, elles emportent mon regard vers le ciel, la mer, la terre, vers des sensations et des ressentis enveloppants, vers un cocon de bien-être, ou des au-delà… peut-être. Surtout pour la dernière.