PROLOGUE
ette histoire véridique, me vient pour partie d’un oncle berrichon qui lui-même la tenait de son grand père, lequel l’avait entendue de la bouche-même de … On peut ainsi remonter loin dans le temps la chaîne des « transmetteurs » pour attester de la véracité des faits rapportés. A ceux qui seraient tentés par le doute, je dirais que j’ai trouvé moi-même confirmation de cette belle histoire un été lors d’un voyage à la pointe du Raz où l’on peut encore admirer, dans le bourg de Primelin, la magnifique chapelle édifiée sur l’emplacement de l’ermitage du saint homme.
Curieux d’en savoir davantage, je me suis rendu à pieds à Landévénec où j’ai pu consulter, avec l’accord du Père Prieur, les grimoires de l’Abbaye de Saint Guénolé..
La vie de Saint Tugen, peut-on lire dans « La vie des Saints de Bretagne », est émaillée de miracles qui ont fait de lui le protecteur des voyageurs bretons. Car sachez le, les voyageurs sont, ailleurs dans la chrétienté, protégés par d’autres et très nombreux saints. Tous sont remarquables tant étaient grandes leurs prouesses et émerveillables les bienfaits qu’ils répandaient autour d’eux. Mais Saint Tugen les dépassait tous en prodiges de toutes sortes, faisant fuir les loups et guérissant les plaies et morsures qu’ils infligeaient aux pélerins et marchands. Ses clefs ont gardé ce pouvoir et l’on voyait encore récemment lors du Grand Pardon des malades se relever à leur simple contact, guéris des séquelles de leurs infirmités tandis que s’effaçait jusqu’à la moindre trace des anciennes blessures.
Le récit que je vous livre est une compilation de quelques unes des sources orales et écrites dont nous disposons aujourd’hui et dont j’ai publié quelques pages dans un précédent ouvrage. J’ai choisi à dessein les chapitres qui m’ont paru les plus dignes d’intérêt et d’enseignements pour le lecteur d’aujourd’hui. On ne s’étonnera pas d’y trouver quelques anachronismes; les scribes et conteurs en effet font peu de cas de cette « Vérité Historique », obsession moderne pour les « faits » auxquels on s’attache hélas trop souvent aujourd’hui au détriment du sens profond des évènements. « La Merveilleuse Histoire de Saint Tugen » n’échappe pas à cette règle. Vous ne serez donc pas surpris si vous décelez au fil de votre lecture des annotations glissées là par un anonyme inspiré et soucieux d’éclairer les âmes et les coeurs du lecteur ou de son auditoire.
Mais jugez par vous-mêmes, je ne suis ici que l’humble dépositaire et le scribe obscure qui consigne pour les générations futures une tradition orale qui, avant d’être couchée par écrit, se transmettait dans les chaumières le soir au coin de la cheminée, la veille du jour du Seigneur, « pour se moquer … un peu de M’sieur l’curé, car , sauf vot’ respect, y faut ben l’dire ! On a beau avoir voué sa vie à Dieu, on n’en est pas moins homme ! Et des fois ! … Dame ! … Ben ça vous échappe avant qu’ d’y penser à mal ! »
Ben madoué ça sent bon la marée, voir même la morue s’il en reste encore queqs’une en mer d’Ireland. Sinon il y en a encore qui trainent dans les rue de Marseille et sur le vieux port.
Un grand pêcheur devant l’éternel!
Salut Titou Zgueï,j’y connais rien en morues marseillaises mais je les imagine salées. Et pour celles de mer d’Irelande, mon histoire, malgré quelques anachronismes, est censée se passer dans un passé lointain où les morues étaient fraiches et pullulaient encore.
Et y z’avaient la pêche !
On attend avec impatience la suite
C’est en partie dans les tuyaux mais j’aime tenir mes lecteurs en haleine !-)))
Haleine fraîche bien sur
En mer par des temps froids et venteux, c’est sûr !
Salut François !
C’est superbe et ça fait plaisir à relire!
Je me répète : ENVOIE TES PLANCHES CHEZ UN ÉDITEUR PAPIER, ÇA PEUT MARCHER ! »
vilà, c’est tout, comme d’hab c’est super …
J’y pense, ! J’y pense ! T’en fais pas ! J’ai tout mon temps ! Je suis en pleine santé, justes quelques rhumatismes qui ralentissent un peu ma Puissance de Travail et ma cadence !
Mais je n’ai jamais été aussi près du but !
;-)))
Très beaux dessins ♥
Elle lui avait pourtant dit de ne pas prendre froid …. Pauvres petits n’enfants : « un papa, une maman », qu’y disaient, pourtant, les bien-pensants qui se sont (c’est assez logique d’ailleurs) reproduits jusqu’à nos jours !
Je suis pleine d’admiration pour tes dessins, devant lesquels j’ai longuement posé mes yeux, scrutant les détails, notant la minutie, la précision, la malice parfois. Enfin, bon, je ne vais pas trop te le dire. Faudrait pas que tu deviens fier non plus …
Magnifiques tes dessins. Tonio.
Ah ! Super ! (j’avais raté la suite et fin du chapitre 1)
C’est frais, léger (même si c’est bien triste, les orphelins, tout ça), minimaliste avec bonheur.
J’ADORE ton filet de pêche, les embruns et la pluie, la foule sur le quai, la veillée mortuaire, l’annonce faite à la Marie. Que de trouvailles !
Ouai ! J’y ai passé du temps, c’est pas comme ça que j’en viendrai à bout mais tant pis ! Je continue …
Merci pour le com sympa ;-))
Bouh, c’est trop triste ! Mais ce fut le lot de bien des familles de pêcheurs bretons – et des autres.
Encore de superbes planches de dessins, tu m’épates Antoine. Effectivement ce ne sont plus les vagues scélérates et les rouleaux démoniaques qui m’ont ravi les yeux auparavant, mais le calme après la tempête est réellement bien vu, dans la mer, l’amer et la mort.
Merci Cécile, ça me fait très plaisir.
Mais je vois que je vais sur un terrain un peu dramatique, comment ne pas y sombrer !
Hum ! Quelle drôle d’expérience de laisser aller son imagination …
As tu mis de nouvelles images sur le chapitre 1 ? J’ai l’impression d’avoir déjà vu toutes les images.
Belle ambiance en tous cas, j’aime.
On attend le chapitre deux, maintenant que tu as le temps !!! 😉
Les 6 dernières ont été mises ce matin ou hier soir, pas avant!
Quant au temps, » t’en fais pas … «
Ben, comprends pas, quand j’clique sur chapit’ 2 y’a rien qui s’affiche…
!!! J’ai corrigé le petit mot du bas , je n’avais pas pensé qu’on pouvait l’interpréter comme un lien vers le Chapitre 2 qui est encore loin d’être dessiné !!!
Je reconnais bien là ton côté sadique! Comme tu prends un malin plaisir à nous faire mariner, je disais ça uniquement pour te mettre un peu la pression…;)
Rhôôô ! Médisante, va ! Et sur la place publique en plus ! Tu peux me préparer au moins une assiette de tes macarons faits maison pour réparer l’affront !
Oh la la qu’c’est bien !
Ben oui, c’est triste alors !
Quand j’étais petit, avec les frangins et copains on disait d’un film ou d’un livre: « Ouai, c’est bien ! A la fin y meurt ! »
Un Saint en pays bigouden, avec des marins qui affrontent la colère des tempêtes sur un océan si bleu et si bien rendu, ça va décoiffer.
Magnifiques couleurs qui accompagnent savamment une belle maîtrise du dessin.
Ceci dit tu les fait quand même, na !
Oui Sergent, je les fais moi-même, les dessins ;-)))
Et même que je les faiS avec un « S » , Na !
Ah ben di don ! j’adore !!!
Merci Annie, et bonjour
Dis donc, garçon, ça valait le coup d’attendre le retour des marins !!!
C’est vrai que ça doit prendre du temps de peaufiner tout ça … Y’a une collection BD qui s’appelle « VENTS D’OUEST » (éditions Glénat) tu devrais leur proposer tes planches …
Merci Gibb ! Je retiens l’idée … pour dans 10 ans j’espère !
Cré vin diou, le Toine !!! si ça c’est pas du somptueux dessin, ça, alors moué j’y connais plus comment que j’m’appelle …
Su’l’popotin qu’elle en reste la Cachou, façon méduse médusée, tellement qu’c’est OUAH HOU ! Respect …
Et j’espère que dorénavant tu t’y reprendras à 2 fois avant de distiller tes petits commentaires venimeux sur le « petits détails » que ça « risque de prendre du temps je le connais l’Antoine » …!
HEIN ! ?
Bon !
Ca va pour cette fois !
Je n’en dis pas plus mais je n’en pense pas moinssss !
Comment ça « venimeux » ? M’enfin, Antoine … Aie confianzzzz, crois zzz’en mouaaaaa : je ne suis qu’un pauvre nérisson inoffensif !
Ah ! Que voilà un commentaire aux airs rassurants qui n’est pas sans rappeler le discours d’un certain boa constrictor (ou destrictor ? )bien connu!
Je crains le pire pour moi la semaine qui vient ! Il va me falloir de l’imagination pour me tirer de ce mauvais pas !
Mais j’en ai … !-))
Oh que c’est bon… Toujours tes dialogues truculement succulents, ta jolie plume enlevée et tes dessins si vivants !
Et en plus, on sait qu’on va pouvoir en savourer encore. Sûrement dans pas longtemps, hein, hein ?!! 😉
Mais mais mais j’ai tout aimé, ce bleu, cette histoire, ce bleu, ces couleurs, ce bleu, ces perspectives, ce bleu, ces vagues..hokusiennes, presque. Mékilef, c’est du lourd.
Merci Boudune pour ces commentaires qui valent bien leur pesant de cacahuètes
Mais voilà, y’a du nouveau ici :-)!
Je reconnais bien « mes » vagues dans lesquelles ces deux pois (poids) jaunes se démènent… magnifiques dessins, Mékilef, magnifiques ; surtout ce jeter de filets où les fines mailles bleues répondent aux écumes blanches…
Ça valait le coup d’attendre, mais on s’inquiète désormais pour l’avenir proche de ces deux marins.
Alors la suite au plus vite, hein !
Marie Cécile, je songe (c’est bien, ça, « je songe », mieux que « je pense » qui a été tellement galvaudé par ce Descartes, là !), donc je songe un jour à poster quelques images qui montrent les étapes parcourues depuis TES photos jusqu’à Mes dessins de vagues ! Tu m’as donné du fil à retordre !
Mais t’arrête de nous faire languir « p’tit salopiau » !…C’est pas chrétien !
Ma chère Marie-Joëlle, j’ai une fâcheuse tendance à m’identifier un peu à ce marin impertinent qui veut mettre Dieu lui-même à l’épreuve. Alors, oui, un peu « salopiau » sur les bords !
Bon alors ??? On attend, nous !!!!! 🙂
Oui, Marie, oui, on attend !
Mais j’en ai profité pour re re re revoir… ce qui est déjà.
Il m’a dit hier qu’il ne lui restait « PLUS QUE » 2 ou 3 détails à régler : je crains le pire !!!
Ben wala ! kwaaaa !
Les bleus de la tempête qui se retrouvent dans les habits de ceux qui prient pour leurs marins, jolie image !
À mettre au pluriel même, vu qu’elles sont plusieurs, ces scènes de vie si bien croquées !
Mékilefort, Mékilef ! Elle est bien belle, ta tempête ! Et la photo de Marie-Cécile aussi. Hop hop, ça suite ?
Si c’est une devinette, je réponds:
« L’Hermione ».
J’ai bon ?
Difficile à dire ! Cet ex-voto est situé dans une petite église de l’Ile aux Moines…
J’ai essayé de comparer avec des photos de l’Hermione, niet je pense. Il semble que sur cette maquette il y ait 2 étages de canons (1 seul sur l’Hermione) et sur chaque mat 4 voiles (3 sur l’Hermione).
On gagnait combien si on avait la bonne réponse ?
Le droit d’aller voir mes photos :-)))
Mais la photo est belle !
J’aime bien le vieux satyre qui zieute la gamine et la mère qui fulmine !
C’est vrai qu’il s’en passe des choses dans la sombritude des églises !
Mais qu’il est beau et réussi ce clair obscur dans la pieuse chapelle aux chants si doux ! Et les marins-pêcheurs dans la tempête …. Ben dis donc, Antoine, tu nous en mets plein la vue !
Cette page sent bon le varech, l’iode et le chouchen …
Pas de chouchen et beaucoup de Chouchis à se faire je crois !
Je ne connaissais pas ce cantique breton 🙂 !
Ton dessin de pêcheurs jaunes au milieu des flots est magnifique. j’espère que rien de grave ne leur arrivera, malgré les cantiques spéciaux…
En vrai, c’est un chant de marins bien sûr ! Mais tu avais compris. J’ai passé quelques jours pour tirer de tes photos cette mer tumultueuse! Ya encore du travail mais je trouve que c’est déjà mieux que la précédente
Au plaisir de continuer…..bravo encore!
Merci Marie-Cécile, je connaissais l’expression mais il me manquait une traduction académique. Voilà qui est fait. Celle-là va bien dans le contexte et me convient parfaitement !
Renseignement pris auprès d’un breton pure souche, « GAST » serait l’équivalent de notre bon vieux « bordel de merde » lorsque les choses ne vont pas à notre convenance… Mais bon, les bretons d’un port à l’autre ne causent pas forcément des mêmes choses !!!
Magnifique, ta photo, Cécile ! La mer comme je l’aime !
C’est comme ça la mer d’Irlande, avec des vagues et des vaguelettes… parfois avec la pluie mais pas toujours. Mais c’est beau toujours et faut y aller Antoine !
Elle est bien belle ta tempête, dans tous les sens.
Ben oui ! Cachou, on peut rajouter un dessin, changer la date et changer d’image mise en avant. Et comme ça, tout se suit, on peut facilement reprendre le fil de l’histoire ! Pratique quand on est un peu lent, non ?
@ Antoine : oui, et en plus, ça sera dans l’ordre … c’est qu’on n’avait pas l’habitude, nous !!!!
Mais … ? tu l’as rajoutée, cette tempête !!
Tiens bon la barre, matelot, les courants semblent contraires, mais amendement après amendement, coup de rame après coup de rame, tu devrais y arriver. Aux falaises !!! …
Cachou: Ben oui ! C’est la tempête !!!…
Cécile: Est-ce que ça ressemble à ça, l’Irlande ? J’y suis jamais allé.
Boudune : Et ça veut dire quoi, « GAST »? Je l’ai entendu souvent de la bouche d’un Breton qui n’a jamais été fichu de me le traduire. il me disait: « Bennn ! C’est ‘Gast’ ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise ! »
J’aime beaucoup ce port bleu et ocre.
Sinon, bien d’accord avec Cachou, le Saint du grimoire à un air de parenté tout à fait flagrant avec l’auteur !
Ça commence bien. L’écriture est alerte et savoureuse, le trait est ferme, la couleur évoque bien la dureté de la vie en ces temps reculés.
Si certains peuvent être surpris, voire choqués par les réflexions tout d’un bloc des scribes et autres protagonistes, ils ont tort car c’est bien ce qui authentifie la réalité de ces faits anciens rapportés par notre conteur illustrateur.
Nous attendons avec intérêt, curiosité et impatience la suite du récit.
Ah ben quand même ! depuis le temps qu’on attendait une BD de Mékilef ! Moi, la bande dessinée, c’est mon truc, j’adore. Avec des enfulminures à la sauce Antoine, en plus, le top, quoi.
Pourvu qu’il retrouve la clé de l’histoire, ce Saint’ Hugues, hein !
😉
— oups je m’étais trompé de pseudo, Zedyg / Zelyg, ze m’y perds —
Pourvu qu’il retrouve la clé de l’histoire, ce Saint’ Hugues, hein !
😉
Moi aussi, je suis curieuse d’en apprendre davantage. La vie d’un futur Saint breton ne devrait pas manquer de sel sous ta plume et ton coup de crayon. Tu as l’art d’instiller la vie dans tes histoires.
Ah !!! une BD !!!
ken emberr donc !
Degemer mat : À la vôtre.
Cachou ! Mais où va-tu chercher de telles ressemblances avec je ne sais qui ! ?
Boudune ! Qu’est-ça veut dire « Degmer mat » ? J’ai bien une arrière grand-mère qui était venue du Conquet se marier dans le Bourbonais, mais je ne l’ai jamais entendue parler le celte, j’étais encore à l’état de poisson pas-né !
Cécile et Colette,on consomme pas, on gaspille aujourd’hui ! J’ai annoncé la couleur: c’est ascétique ce que je propose dans ce récit, alors … Ceinture.
Marie-Joëlle, grâce à toi et Wikipedia, j’ai appris quelque chose: je sais maintenant ce qu’est un « teaser »
Voilà au moins un dialogue constructif et exemplaire !
Mais que c’est appétissant, tout ça ! Et en plus, Saint Tutu, je le suis à la trace, sur ses lieux familiers… Et le bleu de la case de l’enfance, ouahou. Viiiite, la suite, et degemer mat !
Miaaam ! Ça met en appétit, tout ça.
Voilà qui tient en haleine … !!!
Mais comme tout, ici, est savoureux ! Ça commence très fort avec cette magnifique enluminure introductive d’un discours au demeurant fort instructif (enfin, on sent qu’il va l’être …). J’ai d’ailleurs hâte de traquer les anachronismes de l’anachorète.
Et ça continue de plus belle avec une jolie reproduction que l’on sent authentique du départ du père marin vers le pays baleinier (ce n’était donc pas un mari niais).
Je note cependant que l’enfant et l’ancien au grimoire ont comme un lien de parenté assez flagrant avec l’auteur : me trompe-je ?
Ben ? Je reste sur ma faim, car ça parle de la pointe du Raz, de l’Irlande, de la mer… Ça commence bien quoi !
Si ça c’est pas du « teaser » !…Il me tarde de connaître la suite de St Tugtug 😉