Pourtant tu m’aimais.

T’en souviens-tu, au moins ?

 

Rappelle-toi comme tu lissais mes cheveux le soir en t’endormant. J’étais ta merveille, alors. J’étais ton trésor …

 

De tes mains malhabiles tu me confectionnais des parures, tu m’offrais des bijoux ; et par ces riens qui grâce à toi me vêtaient, tu me trouvais encore plus belle.

 

Oh, je le savais bien, va, que le temps jouerait contre moi. Mais je ne m’y attendais pas si vite. Pas déjà.

Et puis, était-ce une raison pour me jeter de la sorte ?

 

Je veux bien te pardonner beaucoup de choses, te trouver des excuses, des circonstances atténuantes. Essayer de comprendre, même.

Par contre, toi, n’espère pas une seule seconde que je me mette en question …  !

 

Parce que j’ai toujours fait bonne figure, MOI.

J’ai tout accepté sans broncher, ton amour envahissant comme tes incartades.

J’ai répondu présente à tous tes caprices, à tous tes enfantillages, à tous tes chagrins.

J’ai subi sans moufter logorrhées et confidences. A toute heure du jour ou de la nuit !

 

 

Alors finalement, tu vois, … ce qui me fait le plus mal, ce n’est pas tant que tu m’aies bazardée. C’est la façon dont tu l’as fait.

Tu t’es jouée de moi et ensuite tu m’as mise plus bas que terre. Et ça, vraiment, je ne le méritais pas.

 

Tu aurais au moins pu me garder dans un coin, non ? Je n’aurais pas pris beaucoup de place, tu sais.

Je suis si petite …

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