Pourtant tu m’aimais.
T’en souviens-tu, au moins ?
Rappelle-toi comme tu lissais mes cheveux le soir en t’endormant. J’étais ta merveille, alors. J’étais ton trésor …
De tes mains malhabiles tu me confectionnais des parures, tu m’offrais des bijoux ; et par ces riens qui grâce à toi me vêtaient, tu me trouvais encore plus belle.
Oh, je le savais bien, va, que le temps jouerait contre moi. Mais je ne m’y attendais pas si vite. Pas déjà.
Et puis, était-ce une raison pour me jeter de la sorte ?
Je veux bien te pardonner beaucoup de choses, te trouver des excuses, des circonstances atténuantes. Essayer de comprendre, même.
Par contre, toi, n’espère pas une seule seconde que je me mette en question … !
Parce que j’ai toujours fait bonne figure, MOI.
J’ai tout accepté sans broncher, ton amour envahissant comme tes incartades.
J’ai répondu présente à tous tes caprices, à tous tes enfantillages, à tous tes chagrins.
J’ai subi sans moufter logorrhées et confidences. A toute heure du jour ou de la nuit !
Alors finalement, tu vois, … ce qui me fait le plus mal, ce n’est pas tant que tu m’aies bazardée. C’est la façon dont tu l’as fait.
Tu t’es jouée de moi et ensuite tu m’as mise plus bas que terre. Et ça, vraiment, je ne le méritais pas.
Tu aurais au moins pu me garder dans un coin, non ? Je n’aurais pas pris beaucoup de place, tu sais.
Je suis si petite …
Les pieds pâlis parlent plus que cette bouche bâillonnée de terre…
Mais moins que tes mots !
Les poupées devraient être syndiquées à la C.G.T. Catiches Grugées et Trahies.
Les ptits textes de Cachou doux-amers ♥
Eh bien, histoire de plagier Monteverdi, je dirais, Madame Qui-pique, que tu viens de nous offrir un magnifique couronnement de poupée !
Elle n’a pas tort, cette poupée qui dit non. Sensible, cette petite. C’est tellement bien écrit qu’on se sent coupable ! 😉
C’est tendre et doux comme un doudou.
ils finissent souvent, au mieux sur un meuble, au fond d’une malle dans un grenier…
J’a eu un ours en peluche, que j’ai massacré. Aujourd’hui, j’aimerais bien le revoir.
Oh la la, mais tu veux nous faire pleurer toi ! Et que de dilemmes passés, présents et futurs sur le sort des vieux jouets… Pfff…………..
Nous n’avons pas cette tradition par chez nous. En débarrassant la cave, j’ai malencontreusement fichu à la poubelle une poupée que je ne savais pas qu’elle était jolie. J’ai écopé d’une rancœur perpétuelle.
Et peut-être que c’est une copine jalouse qui a jeté cette poupée qui t’adorait et que tu adorais.
Plein de scénarios sont possibles finalement ; mais j’aime bien celui que tu as choisi, celui où l’enfant se débarrasse de son enfance et de ses supports sans se retourner…
Encore une qui a fait l’école buissonnière !!!
Chère fière Cachou, ne sais-tu pas qu’il n’y a plus de ballon dans les écoles mais des référents bondissants ? Même si ça nique des plantations, b..
Coucou Sergent… sympa ta visite.
ô? Sergent Poivre, ça fait plaisir, ça.
Deuxième incursion dans l’Espricerie et bien fait pour toi, c’est moi qui vais mettre le premier commentaire sur cette complainte de l’abandon.
Nous avions les poupées qui parlent, celles qui pleurent ou qui s’oublient, marionnettes utiles aux besoins enfantins, réceptacles de toutes les joies de toutes les peines, de toutes les colères des petites de femmes. Ici tu nous présentes la poupée qui pense et qui revendique. L’air du temps sans doute, celui présent qui souvent nous bouscule, et celui passé de la tendre enfance remisée au tiroir.
Jolie historiette baignée de nostalgie
Oh ! Philippe … Je suis fière de cette incursion 😉
Voilà ce que c’est que d’habiter près d’une école, je recueille parfois de pauvres petites choses abandonnées.
Enfin bon, j’ai plus souvent des ballons (et si possible dans mes plantations), je le reconnais !!!