Un échange de maison cet été entre Paris et Besançon. Besançon, à priori ça ne fait pas rêver et pourtant, à vingt minutes à pied du centre historique c’est déjà la montagne !

Rares sont les « coeurs de ville » qui ont pour frontière naturelle une rivière… Le centre historique est enserré dans un méandre du Doubs de près d’un kilomètre de diamètre, en forme de boucle presque fermée et le tout est surplombé par l’imposante citadelle de Vauban…

Hôtel de ville … déserté ?

Pour moi, Besançon, c’était le souvenir d’une grève extraordinaire des ouvrières et ouvriers de LIP en 1973 ! : « On fabrique, on vend, on se paie ». En autogestion les salariés de l’entreprise horlogère, menacée de fermeture, occupent leur atelier, poursuivent la production et organisent une « vente sauvage » de leurs montres. » Cette lutte à été magnifiée dans une chanson de Jacques Bertin :

À BESANÇON : « Est-ce qu’on fait des vers avec l’actualité immédiate
Poète, est-ce ton rôle de témoigner pour le feu qui naît
Est-ce qu’on peut écrire des chansons sur ces femmes
Qui se sont mises en dimanche pendant huit mois parce qu’il fallait
Montrer qu’on était des gens respectables
Et que la grève ce n’est pas le laisser-alle
r mais la rigueur

Tu fais donc des vers avec la dignité des autres
Poète, depuis ta chambre parmi tes bouquins
Est-ce qu’il est digne de saluer la classe ouvrière
De loin quand peut-être tes vers elle n’y comprendra rien


Il va bien falloir s’y résoudre
L’étincelle ce n’est pas moi
Je vais de ville en ville
Je porte le feu je suis le sang
O jeunes femmes qui descendiez sur Besançon
Cette année-là vers le quinze août en portant comme un sacrifice
Vos clameurs car c’était le première fois et vous aviez un peu peur
Je reste au bord de vous, timide, n’osant rien faire
Est-ce qu’on peut faire des vers avec la gravité de vos gestes et votre honneur

Vous vous êtes mis debout. Soudain vous étiez devenus l’espoir du monde
L’espoir du monde, vous, petite dame coquette et sans histoires sans passion
Le premier jour l’un de vous a dit : la grève sera longue
C’est avec les pieds dans la neige que nous finirons
C’est donc facile de faire des vers sur le courage et sur la peur

On fait des vers avec l’espoir avec la vie
Avec les ongles qui s’accrochent au réel
Avec des mots qui m’ont été soufflés cet hiver
A Besançon parce que le vent souffle dans le dos du poète
Et le crible de mots qui ne lui appartiennent pas.
« 

Très vite on apprend que des personnages illustres sont nés ici ou tout près ! …

C’est par hasard que Victor Hugo naquit à Besançon, en 1802, parce que son père, général d’Empire, y était en garnison. Il passa toute son enfance à Paris et ne revint jamais en Franche-Comté. Il ni aura vécu que quelques mois, mais la capitale comtoise est fière d’être la ville natale du grand homme. Une place porte son nom. Le seul lien de Victor Hugo avec Besançon tient dans quelques vers d’un poème autobiographique : 

« Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, 
Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole,
Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix; […] » Victor Hugo (Les feuilles d’automne)


Gustave Courbet, lui, n’est pas natif de Besançon, mais d’un village à quelques kilomètre de là : ORNANS. (Lieu qui est sans doute plus riant sous le soleil) Les gens du crû nomment ce village « La Venise de Franche-Comté »

LA TOILE EST PRÊTE !

Il y a là un musée que nous n’avons pas visité, faute de pass … Alors une balade au bord de la LOUE sous la pluie c’était pas si mal !

PETITE VISITE VIRTUELLE DU CENTRE HISTORIQUE DE BESANÇON

DÉAMBULER SUR LE QUAI VAUBAN AMÉNAGÉ AU XVII SIÈCLE ET LONG DE 600 M !

MONTER À LA CITADELLE ET DÉCOUVRIR UN PANORAMA À 360 °

M… à Vauban Chantait Léo… Mais c’était dans l’Île de Ré…

Prendre un petit bateau et suivre les méandres de la rivière pour jouir d’un autre point de vue… Emprunter une écluse séculaire. Passer sous la citadelle dans un canal, de 375 m de long, creusé à même la roche !

Continuer et passer sous le PONT BATTANT sous les yeux du Marquis JOUFFROY D’ABBANS un ingénieur des XVIII siècle, qui a expérimenté sur le Doubs le premier bateau à vapeur dès 1776. 

Pour être complet, il faudrait que je vous parle des environs : Montfaucon ; ainsi que les incontournables Salines Royales d’Arc et Senan. Peut être plus tard …

Salines royales…

Fin de la balade !

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