Paris le 15 décembre 2018
Cher ami,
À la lecture de la quatrième tablette, je ne puis que m’interroger sur cette présumée « entité » ? Le professeur Zabo que j’ai eu dernièrement au téléphone, continue d’affirmer qu’il s’agit, d’une gigantesque tromperie… Or, peut-on envisager une arnaque à l’échelle mondiale ? Cela nécessiterait pour élaborer un tel « jeu de piste » des moyens techniques hors du commun, une organisation fantastique sans oublier l’aspect financier… C’est pourquoi, dans l’espoir de découvrir le pourquoi ce cette énigme, je continue les recherches. Dans ce sens, je vous invite à lire les extraits suivant qui m’ont été adressés par un élève de l’australienne Lyne Kelly et intitulé «The Memory Code » :
« Bien avant les anciens celtes, les aborigènes d’Australie ont mémorisé de vastes connaissances et les ont transmises de génération en génération. Le peuple aborigène a démontré que ses traditions orales n’étaient pas seulement très complexes et détaillées, mais elles ont survécu, fidèlement, pendant des milliers d’années, si ce n’est des dizaines de milliers d’années. On sait depuis longtemps que le cerveau humain a évolué en associant mémoire et lieu, ce que l’on appelle la méthode des Loci. Cela signifie que nous associons la mémoire avec un lieu physique. Loci (Latin pour « endroit ») peut désigner les caractéristiques d’un paysage, des sites cérémoniels, des dessins abstraits, tout ce qui a des caractéristiques distinctes où l’information peut être reliée à la mémoire. La chercheuse Lynne Kelly a développé ce concept en une hypothèse qui pourrait expliquer le but de sites célèbres comme Stonehenge, les lignes de Nasca et les statues de l’île de Pâques. Les significations de ces sites font l’objet de controverses depuis des décennies.Ce qu’elle propose est que des sites comme Stonehenge et les lignes de Nasca sont en fait des espaces de mémoire… »
Le lien que je fais avec notre affaire tient au fait que, avant même la naissance des premières écritures, les mythes étaient transmis de génération en génération avec un socle commun : celui des origines de l’humanité. En lien avec nos recherches j’ai trouvé aussi cet article qui me semble en relation avec nos tablettes :
« Entre les vallées de l’Almtal et de la Vöckla, le long des rives du lac Hallstättersee, se tient le village d’Hallstatt, en Autriche. C’est là, au fond d’une vieille mine de sel, que l’artiste autrichien Martin Kunze a entrepris d’enfouir la mémoire de l’humanité. Patiemment, en compagnie d’une équipe de bénévoles, il s’est lancé dans le projet un peu fou de sauvegarder le savoir de notre civilisation sur des tablettes d’argile, un support susceptible de résister à l’épreuve du temps… »
Quatrième tablette, déchiffrée à Nasca (Pérou) Traduction approximative
Afin d’obvier au péril viral qui promet de néantiser l’Humain, je me suis risqué hors des limites purement Gaîennes. Me faisant le chantre de la vie, ambassadeur de la vérité, j’ai multiplié les interventions, en divers endroits de la planète, m’insinuant dans les têtes savantes, instillant des images nouvelles dans l’espoir d’y installer la révélation… Mais si grandes soient leurs facultés d’appréhension, de compréhension du savoir, si intense soit leur intelligence et si belle leur sensibilité, si forte soit la puissance de leur connaissance en devenir, si surprenantes leurs techniques, leur technologie, leur science, (à présent capables de créer de la vie, ils ont pour perspective d’échapper complètement à la sphère d’influence gaïenne, loin dans l’espace vers d’autres soleils !) Les Humains semblent dans l’impossibilité (refusent ?) de s’extraire de leur animalité et ne parviennent pas, malgré les voies nouvelles qui s’ouvrent au devant d’eux, à saisir l’essentiel… Seuls leurs penseurs, poètes et artistes, qui le frôlent parfois et le montrent du doigt, semblent être à même d’approcher l’Essence Suprême, mais le reste de l’humanité s’en défie, s’en rit, voire s’en désintéresse complètement…
J’ai pourtant tout essayé, des mois et des années hominis durant. (dépensant sans compter mes cellules temporelles…) déployant des trésors d’images, de sons, de sensations, dans l’espoir d’éveiller une conscience nouvelle à partir d’une force, d’un trésor qu’ils possèdent : « l’imagination » :
Au fond des rêves où nul ne peut mentir, mais les hommes n’ont pas songé à les lire…
Sous les questions de leurs enfants, inquiets du devenir, mais les hommes n’ont rien voulu entendre.
Entre les colères même de Gaïa-Mum, bouillonnante d’océans noircis, de terres, déchues sous les déchets, haletante d’air vicié, souillée par des monstres incontinents sur chaque continent, mais les hommes ont refusé de voir…
S’il est une constante incurable chez les humains, un trait dominant planté dans leur esprit, ancré profondément dans leur nature, inscrit dans leurs gènes (?), c’est bien cette capacité à nier l’évidence de leur destinée, cet acharnement aveugle à précipiter leur perte… Ils prédisent le déluge, le redoutent mais restent résolus à continuer d’agir comme s’il n’existait de salut que dans la fuite en avant : “Advienne que pourra” , « Après nous le déluge. » (pourquoi cette expression absurde ?)
Il en est peut-être des Hominis comme des Gaïens ? Il existe des esprits où le pur domine, d’autres où c’est le terne qui dirige. Mais contrairement à nous autres qui vivons dans la permanence du rythme interne de Gaïa-Mum et qui endossons tout naturellement le début et la fin de nos âmes selon sa volonté, les humains, bien que doté d’un esprit en certains points comparable au nôtre, remettent chaque instant de leur existence entre les mains de l’incertitude, du hasard (terme qui n’existe pas dans notre système Gaîen et qui pour nous signifierait le chaos…) … En cela il, diffèrent de nous sur un point fondamental : ne possédant pas la lumière de la vérité, il errent en permanence dans l’ombre du doute… Voilà peut-être une explication à leur relative incohérence… Mus, sans le savoir par l’essence vitale sécrétée par la seule volonté de Gaïa-Mum, qui fait et défait le vivant, qui allume et éteint les âmes au rythme de son souffle, ils s’agitent et usent de leur existence à chercher le but de cette existence… Ils viennent au monde, croissent, se développent et disparaissent… Prisonniers de leur enveloppe charnelle, à l’instar de la plupart des espèces vivantes, ils dépendent directement de l’état de celle-ci ainsi que du milieu hostile, restreint à trois dimensions dans lequel ils évoluent. Contraints de s’associer par paires pour se reproduire et obligés de le faire pour passer le temps, le temps les dépasse, les trépasse et ceci sans répit, indéfiniment : d’autres poussent derrière, marchent dans les traces de leurs prédécesseurs pour perpétuer le cycle d’une existence en apparence absurde !
je sais que les Doctes-Soigneurs demanderont gommage et intérêt pour ce blasphème, mais l’âme ternie de scepticisme j’en arrive à me demander pour quelle raison Gaïa-Mum dans sa bienveillante immanence a-t-elle accordé un peu d’esprit aux Humains tout en les liant à un corps de bête ?
∞∞∞
« Après nous le déluge », ça fait des décennies que je mets cet aphorisme dans la bouche des gros pleins de sous qui nous dirigent. L’humanité court à sa perte ? Ils s’en foutent. Ils seront morts avant, les poches pleines. Ils vont léguer à leurs propres enfants une planète de merde ? Ça ne leur monte même pas au cerveau, ils sont dans le déni de tout ce qui n’est pas le profit, leur profit. Ton indignation est la mienne, ainsi que celle de la plupart des artistes, effectivement.
Sinon, l’Île de Pâques, c’est de circonstance, je crois même que c’est demain.
Le petit coq, ce soir, va nous expliquer tous les sacrifices qu’il va falloir qu’on fasse (avoir été sacrifiés, c’est quand même un comble !) pour relancer notre belle économie … D’ailleurs les dernières ordonnances prévoient déjà les modalités de l’asservissement futur de l’homme : à ça, ils ont déjà pensé.
Le déni va donc continuer de plus belle. Nous laisserons-nous faire ? Et quels moyens nous reste-t-il pour que cessent enfin ces courses à la productivité et au profit ?
Vive la récession, …. et restons-y !
Si ton entité essaie d’instiller quelque chose dans les cerveaux humains, puisse-t-elle leur transmettre également la formule d’un vaccin, en même temps que la sagesse et l’essence suprême ! Mais peut-être que la sagesse, en rééquilibrant tout, suffirait à chasser les virus ?
Rappelle-moi : quand avais-tu écrit ce texte ? …
Tant que les humanis continueront à placer les pires d’entre eux aux sommets des états, tant qu’ils se laisseront diriger par les chantres du profit à tout prix, tant qu’ils n’écouteront pas ce que leur enseignent les forces de la nature, ils continueront de courir à leur perte.
Ils continueront à marcher sur la tête, à tout faire à l’envers et en dépit du bon sens … comme le dénonce ce yngivas 😉
Merci ! Nous sommes d’accord.
Je publie ça pour donner du grain à moudre…
Sinon
J’ai commis cette nouvelle (prémonition ?) il y a à peu près 15 ans ! Après avoir lu : La revanche de Gaïa — Pourquoi la terre riposte-t-elle? de James Lovelock. Bouquin de vulgarisation scientifique écologique (Flammarion)
Je remets ce texte au (mauvais) goût du jour !
Seul le contenu des « tablettes »
Est presque conforme à la première version…
J’aime bien ta science fiction du moment : l’humain trop con, trop naïf, trop imbu de lui, trop puéril, trop sourd, lourd… ! Il est trop diraient les d’jeunes. mais pas dans les bons sens.
Mais ce n’est pas de la science fiction, je crois, ce qui ne m’empêche pas d’apprécier tes écrits et intrigues savantes.
Mais où vas-tu chercher tout ce savoir qui te sert à orienter et mener ton intrigue ?
Ton narrateur est bien persévérant à vouloir à tout prix sauver cette étrange planète où la déraison défie l’évidence et la réalité.
A Nancy, comme dans tout l’Est, l’hôpital public se trouve démuni face à la vague de malades atteints du covid 19, difficultés inhérentes en grande partie aux résultats des réformes absurdes et successives visant à faire des économies à tous prix. L’Etat en rajoute une couche ; Par la voix de l’ARS il persiste et signe en annonçant le maintien du projet de suppression de 598 postes et 174 lits.
Ton éleveur de consciences, il peut toujours susurrer aux oreilles des huminis, ça ne fera que du vent.
Merci de me lire.
Pour ce qui ce passe actuellement … Tout à fait d’accord avec toi !
Ceci dit c’est juste une fiction et je m’aperçois qu’il n’y a pas grand monde que ça intéresse…
J’irai quand même jusqu’au bout ;0))
Le narrateur est yngivas le chercheur amateur… Le « persévérant est l’entité qui tente (en vain pour l’instant) d’amadouer Gaïa et de faire comprendre aux humains ce qui va leur tomber sur la tronche !
Très beau texte – je retiens la dernière phrase/question du texte: comment y répondre? que faire?
Merci…