LA FUGUE
par Gibbon | 11 Mai 2018
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Lorsqu’on avait treize ans à peine
Poitrine de rêve à craquer
Perchés aux berges de la Seine
La tête remplie de projets…
Tu me disais : – Faut qu’on se taille
On va se faire un grand bateau
Moi, je tiendrais le gouvernail
Toi tu serais… les matelots ….
Il faudrait, que je me souvienne
Averse de cailloux dans l’eau
De ton visage de bohème
La bouche pleine de gros mots
Quand on biffait dans les poubelles
Pour y trouver de quoi glander
A coups de pied dans les gamelles
Pleines d’après-midi mouillés
Tu me disais : – Faut qu’on s’en aille
Vers les pays où il fait chaud !
Et puis sans plus faire de détail
T’avais piqué un sac à dos….
Il faudrait, que je me souvienne
Penché aux berges du passé
Il faudrait que le vent ramène
Tes frissons de cheveux mêlés
L’air est un grand frôlement d’ailes
T’es parti avec les oiseaux
Dans ta poche un bout de ficelle
Trois sous et un petit couteau
Il faudrait que je me rappelle
Que je recolle les morceaux
Sur mes sanglots comme un appel
La force de ton rire d’eau
Il faudrait que je me souvienne
Averse de cailloux dans l’eau
De ton visage de Bohème
La bouche pleine de gros mots
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Très très émouvant. De la mélancolie des souvenirs…
Des souvenirs bien vivants.
C’est à se demander, du coup, s’ils ne t’ont pas avalé tout cru, puisque tu as quasi disparu depuis !
Ou peut-être es-tu sur une île déserte depuis trois mois, là où les connexions internet, les ordis et tout ça sont inconnus.
En tous les cas les souvenirs sont là ancrés et beaux dans leur nostalgie.
Souvenir ?
C’est bien dit,
c’est touchant
Valsent les mots, valsent les souvenirs, valse des sentiments.
Une histoire d’amour… Un rêve de bonheur… Un souvenir tenace…
Petit caïd des bords de Seine, petite caillera d’avant l’heure ! Il est parti vraiment ? Ce ne sont pas les gros mots qui font devenir homme, qu’est-il devenu ? 13 ans, c’est encore une part d’enfance au coin du rire. Du rire d’eau …