La balistique fit de son mieux. Les empreintes, les traces de pas, le couteau lui-même, l’orientation et la force du coup, tout fût analysé avec ordre et méthode.
La voiture fût scrutée et passée au peigne fin, à la recherche du moindre petit indice.
Les seuls cheveux qui y furent retrouvés, hormis ceux de la victime, furent rapidement identifiés comme appartenant à un travelo bien connu du service des mœurs : un/une certain(e) Lola.
Un détour oxy-gênant au Bois de Boulogne permit à Lola de confirmer au jeune et bredouillant stagiaire envoyé sur les lieux (on s’amuse comme on peut, dans la police), avoir effectivement exercé, avec tout le raffinement et la conscience professionnelle qui font sa notoriété, la pratique de son art buccal dans cette même voiture, 2 jours auparavant. « Des cons comme ça, merci bien » a-t-il/elle ajouté sans vouloir s’étendre davantage sur le sujet afin de ne choquer ni la bienséance ni son rougissant interlocuteur, par ailleurs de plus en plus oxy-gêné.
Le couteau, quant à lui, était un modèle tout à fait courant, en vente libre dans toutes les grandes surfaces, et plutôt destiné à découper le poulet rôti du dimanche qu’à occire un emmerdeur. Le manche ne révéla, comme il fallait s’y attendre, aucune trace d’empreinte, pas la moindre goutte de sueur, pouvant correspondre à l’un des potentiels suspects, hormis celles de la victime elle-même.
Pour tout dire, ce couteau était même rigoureusement neuf. Le laboratoire était formel. Il n’avait jamais vu, le pauvre, le moindre gigot, le moindre rosbif, la moindre pintade. Son destin tragique avait donc été de n’avoir eu que cet usage exclusif et à contre emploi, qu’il aurait fort certainement banni s’il avait eu une âme. Pardon, là je m’égare …
L’inspecteur Dupont qui voyait pourtant se profiler avec délectation la piste de la préméditation dû se rendre à l’évidence : le couteau appartenait indéniablement à Gérard ….
Entre temps, le légiste avait rendu son verdict : la victime ne s’est pas débattue et aucune trace anormale d’adrénaline n’était présente dans son sang. Gérard, pour son dernier repas, s’était offert un Mac Deluxe, une grande frite et un coca.
Dommage, pensa l’inspecteur, qui avait (car il est humain) commencé à prendre en grippe la « victime », cet idiot n’a même pas eu droit à la peur ….
A noter que l’inspecteur Dupont, lui-même Mac-dophage, il n’alla pas plus loin dans ses regrets ….
14 suspects sans alibi, mais avec mobile, pas d’indice de préméditation, aucune trace ADN …
L’inspecteur se renversa sur la chaise, croisa ses jambes sur son bureau, comme il l’avait vu faire à la télé par Guy Marchand, incarnant Nestor Burma (son héros), et songea un instant qu’il aurait pu être ailleurs que dans ce sordide commissariat de quartier, s’il avait eu la chance de trouver un emploi digne de ses ambitions littéraires et de son Q.I. (qu’il considérait comme supérieur), s’il n’avait pas bêtement passé tous les concours ouverts aux niveaux BAC + 2, s’il n’avait pas encore plus bêtement réussi aussi les épreuves sportives préalables à son enrôlement dans la police, s’il n’avait pas … oh et puis, zut …
C’est alors que survint un évènement aussi fortuit qu’inattendu …
A SUIVRE
En fête, j’ai commencé par vos comm’ et je me suis vraiment poilée.
Du coût, j’ai lu et
au jour d’aujourd’hui j’attends
La suite !
Elle est là, Françoise :
https://www.lespricerie.fr/gerard-scene-finale/
Physiquement, je le vois plutôt comme le commissaire Bourel, ce Dupont.
D’accord avec toi Yves, pas du tout comme Nestor Burma en tous cas !
Je dirais même plus : l’inspecteur Dupont/d voyait pourtant se profiler avec délectation la piste de la préméditation.
Bon quand est-ce qu’il arrive le Colombo, avec sa 404 et son viel imper, qu’il nous règle tout ça.
on dit pas « viel » imper , mais « vieil » imper et manque
Et on dit 403, Bruno^^
Deux mois z’à vous, quelle ambiance ! Quel destin pour un couteau de cuisine que d’être remisé comme pièce à conviction dès sa première sortie de son blister (et boules de gomme). Il y a du Titanic dans ce couteau…
Je sens que la déprime le guette cet inspecteur Dupont !
Heureusement que tu ne manques pas de poil à gratter pour le réveiller !
Mais je ne serai rassuré que quand cette histoire sera tirée au clair, on se sent tous coupables et à l’affût du moindre indice qui pourrait couler les copains . Quelle ambiance détestable !
Vraiment ! Là ! Je te trouve bien sûre de toi !
Comment peux-tu affirmer que les couteaux n’ont pas une lame ? Et je parle même pas des couteaux suisses ! Mac Gyver sait leur parler, lui !
Bon ! Indigné j’ai du interrompre ma lecture, j’y retourne !
Gérard portait-il des gants ? Auquel cas c’est le suicide d’un homme qui était peut-être parvenu au dégoût de lui-même au point de s’écrire une lettre de menace, du genre : « Je m’écris pour me dire que je ne peux plus me supporter, ça va finir dans un bain de sang… »
(Oui , je sais, pas très convaincant…)
😉
!!!!!!!!!!!!!!!!!
Un Mac-do pour dernier « banquet », quelle mort idiote… Quand à l’inspecteur Dupont, il ferait bien de se s’agiter un peu au lieu de se prendre pour Nestor Burma !
La suiiiiiiite siouplait !
Le mystère reste entier… Quel tour a pu jouer Gérard pour emmerder, cette fois-ci et pour varier les plaisirs, le flic Dupont ?
Attendons donc que l’évènement inattendu survienne… et pas dans 2 mois, hein !
Qu’est-ce t’as à parler de 2 mois toi ?
Ah non ! 2 mois, c’est pour Albert, toi, c’est beaucoup plus ….