La semaine dernière, je vous avais concocté un petit jeu (ici, pour les retardataires) ; c’est l’occasion d’exhumer quelques photographies de cette belle frégate, l’Hermione, sur le pont de laquelle j’ai posé les pieds avec une vive émotion (si, si, vraiment) il y a quelques années, après en avoir suivi de loin en loin la construction ….
De que progrès depuis notre première rencontre, quand les hommes de l’art, dans le radoub, n’en étaient encore qu’à assembler l’impressionnante vaste cage thoracique de sa coque.
Je l’ai revue plus tard, quand les pontons étaient en cours d’assemblage.
Ce jour-là, elle venait de rentrer au port, à Rochefort, après avoir été jusqu’en Amérique. Le démontage des mâts avait déjà commencé en prévision des mois d’hiver.
On entre par les ateliers. Et c’est l’odeur du chanvre qui prévaut.
Des voix résonnent sur les hautes tentes : les voiles ont été démontées, les équipes travaillent au bien-être de la Dame.
Et sortant sous le soleil qui ce jour-là éblouit, la voilà, enfin !, qui nous accueille avec le lion altier de sa proue. Bon, j’avoue que sur l’instant, ce jaune vif ….
En faire lentement le tour, admirer l’élégance, s’habituer aux couleurs ….
Et enfin, poser le pied sur le pont, lever les yeux, admirer, baisser le regard, admirer encore ! La prouesse de cette reconstitution, la noblesse des matériaux, la minutie des assemblages …
Et les couleurs, toujours ….
Il ne me reste plus aujourd’hui qu’à la voir naviguer ….
Comme ce n’est pas pour tout de suite, je vous propose d’aller chercher l’aventure au coin de votre rue (mais à moins d’un kilomètre, hein ?) …
Héé je l’avais pas vu, ce post. Tu me dis jamais rien toi, aussi.
Superbes, tes photos ! Elles auraient drôlement plu à un Yellow Tibato, j’suis sûre.
Il les avait sûrement déjà vues, car j’en avais publié certaines sur feu le Wizzz. Ton commentaire m’a fait retourner sur notre ancien espace, à la recherche d’une trace de Tibato. Mais sans doute n’avais-je réalisé pour dame Hermione qu’une « exposition temporaire » car je n’ai rien retrouvé. Rien, sauf tous ces commentaires partout ailleurs, toutes ces interactions qui ont jalonné nos vies pendant toutes ces années. Petit moment de nostalgie : merci Colette !!
La « vraie » Hermione a été construite à l’époque en quelques mois, alors qu’il « nous » aura fallu quelques années pour réapprendre les gestes des anciens. Ton article fait me souvenir que j’ai traversé la Manche sur Le Bel Espoir du Père Jaouen (mais pas entièrement à la voile) il y a… longtemps.
Jamais vu cette belle frégate colorée, si ce n’est en cours de construction, à Rochefort il y a une douzaine d’années et j’ai loupé son escale à Nantes en mai 2019 … Mais Rochefort n’est pas loin d’ici et tu as ravivé, avec ton jeu et ton reportage, mon envie d’y aller. Ah, vivement 2021, que j’aie le temps !
Ah ben, là, tu es impardonnable !!!
Merci de nous rappeler le temps où on pouvait voyager. Nous c’était juste après le Berry en 2017 , mais l’Hermione n’avait pas encore remis ses bômes ni ses voiles car elle est désarmée jusqu’aux beaux jours d’été .En tous cas une visite passionnante avec des gens passionnés ( notre guide avait fait le voyage inaugural à New-York)
La frégate était meublée et le chat est mentionné dans l’équipage !
Dans le temps, des chats étaient embarqués pour chasser les souris et les rats à bord. Apparemment, la tradition est donc sauve sur ce point-là également !
Quel beau navire, si bien rendu par tes photos. Je l’ai visité moi aussi quelques mois avant son premier voyage. Il me fait rêver d’échappées,de grand largue, de voyage et d’espace. Et le texte dit par Edouard Baer qui accompagne tellement bien ta présentation.
J’ose à peine après tes photos … allez, j’ose, les mats, les vergues les haubans, cette forêt de cordage si bien ordonnée m’ont toujours emporté loin, très loin.
Comme tu as bien fait, Antoine, d’oser !!! Parce que je n’ai pas vu ni la partie haute des mâts, ni les voiles, qui étaient déjà démontée. Faudra que j’y retourne, donc. Reste à savoir quand, vu que c’est quand même à un peu plus d’un kilomètre de chez moi ….
Un vrai rouleau de spaghettis 😮
Comment ils faisaient, les marins, pour s’y reconnaître dans ce bazar ? Moi j’ai du mal à me rappeler comment nouer mes lacets.
Belles photos qui mettent bien en valeur ce magnifique trois mâts que j’ai aussi eu l’occasion de visiter, peu de temps avant qu’il ne fasse son voyage inaugural vers Boston.
La visite était guidée et nous avons appris un tas de choses sur sa construction qui ayant duré des années a posé des problèmes sérieux entre autre celui de l’étanchéité de la coque. Et puis nous avons pu descendre dans le gros ventre du vaisseau. C’est une forêt de poutres et de madriers ce qui avait pour conséquence l’obligation de se déplacer tout le temps courbé. D’ailleurs il y avait de nombreuses fractures du crâne. C’est aussi la raison pour laquelle c’étaient les mousses qui pendant les combats transportaient la poudre vers les canons. Comme ils se déplaçaient rapidement leur petit taille leur évitait les accidents cités précédemment.
Sûr que c’est un bâtiment d’une grande élégance. Merci de nous le rappeler par tes photos. Tu as bien fait d’insister sur les détails d’autant mis en valeur par de chouettes cadrages.
J’aimerais tant le voir! Tes photos, font voyager…Et merci pour Edouard!
Magnifique navire, tout éclatant des trois couleurs primaires, ça claque sous le soleil ! Ça doit être quelque chose de le voir prendre la mer.
Beaucoup d’émotion palpable…au point d’avoir fait une petite inversion au début du deuxième paragraphe :-)))
Sinon, oui, la bise – et les bises – manquent cruellement…
Quoi dire d’autre « C’est superbe ! »
La tête de « Lion ? » à la proue est en bois … Blanche, sur ta photo, je la croyais de pierre ;0))
Je me suis bien gardée de mettre les couleurs, tu penses bien 🙂