Laids maux de la conne essence
Plus tocs que les déserrances
ou
Les mots de la connaissance
Plutôt que les déserts rances
?
Quant à soi, ou Kant assoit ?
Cocasse oie ou coq à soi ?
Basse-cour ou bas secours ?
L’automobile ou l’hôte au mobile ?
Le sincère ment ou le saint serment ?
(à moins que le sein serrement …)
Mots triturés, mots torturés,
Mots décortiqués, maux décors tickets, modes et corps tiqués
Mots lavés, rincés, peignés,
Sens dessus-dessous, et sans dessous dessus, sens alambiqués,
Fatigués, délavés, rapiécés
Mots changeants d’une langue qui mue
Mots appauvris par l’usage incongru
Mots paralysés par le socialement correct,
Mots chargés de relents infects,
Mots réinventés d’une langue qui vit
Mots naissants, mots dormants ou mots avilis …
Mots nouveaux,
Mots vieillots,
Modes et sens,
Sens des maux …
Les nouveaux mots du Larousse 2020 ont été classés par L’Express (lien). Ce qu’ils disent de l’évolution de nos vies et de nos sociétés est bien plus profond qu’il n’y parait …
Comment mieux exprimer notre besoin de renouveau, de singularité, d’utopie finalement, que cet accumoncellement – pour marcher dans tes pas – de néo-vocabulaire.
Avalanche de contrepèteries, fantaisies en haute voltige, j’aime.
Par contre, apprendre que le deuxième sens du mot licorne est une start up me fait gravement déplaner !
Voilà qui claquette et ne donne pas lieu d’être estrancinée. j’en suis toute esbaudie.
Du sens et des sens à sensation !
Ca se lit bien tout ça. C’est fin, et en plus on sourit, ce qui par les temps qui courent n’est pas à négliger!
Tu inventes les mots tôt et je lis tes mots tard
Joli parcours sur la terre féconde de notre belle langue si riche.
Et garanti sans fausse fate !
Cachou
Cachou t’es dans les mots
Cachou
Qu’a shooté dans les mots.
Le cachoucoin, mon refuge à délires, là d’où qu’on vient se reposer le verbe ♥
Et toi, hein ? Tu t’caches où quand on te voit plus ?!!!
Miam voilà qui est intelligemment délirant 🙂
Houuuu ! C’est plein de trouvailles que vaille, ça donne à panser les plaies de l’esprit, savoureux vigore les méninges, ça perd li popettes ! ! !
J’en reste quoi d’autre encore après ce remue-méninges !
Bon ! Je me suis donné du mal pour rien que ces deux-trois lignes délogent, alors j’imagine que:
– soit t’as fumé des mogettes et tu pètes la forme,
– soit c’est une bouffée délivrante !
Pourquoi ? Faut choisir ? …
J’aime bien quand tu tripotes les mots dans tous leurs possibles sens. C’est réjouissant.
Je note locavorisme ! Le locavore, on dirait un nom de bestiole rampante et sournoise… aussi peu harmonieuse qu’un acarien vu au microscope. Tu t’es bien amusée avec les mots, tu as semble-t-il passé un bon moment, on le sent. Et nous aussi. Chez moi, pas de mot queue rit.
Oui, tu as raison, Hélène.
Imagine l’invité qui se lèverait de table en s’écriant : « NaaAAAn, je suis locavôôôÔÔÔre » devant une (insipide) salade de tomates hors saison …. Sûr, ça fait peur !!
Bonjour Hélène
Tu sais peut-être que dans un coin d’Auvergne on peut locavorer une tome au lait de vache dont la croute grise est couverte d’un fin duvet de moisissure, lequel duvet est bourré d’acariens eux-mêmes locavoraces.
Armé d’une loupe à fort grossissement, on peut en voir des troupeaux aussi nombreux que les bisons des grandes plaines avant leur massacre par Buffalo Bill. Insouciants comme eux, ils broutent les riches prairies de moisissures qui s’étendent à perte de vue devant eux.
Pour l’étranger qui s’aventure dans ces montagnes, c’est un rite d’initiation : si on résiste à l’épreuve, on est intégré. Sinon, par Toutatis, on est prié d’ aller dévorer par Toutailleur tous les fromages plastiques pasteurisés qu’on voudra.
C’est efficace, ça incite à la locavoracité, mais il y a un envers à la médaille, c’est quand même un peu élitiste et discriminatoire, je trouve ! ! !
Carrément délirélicieux ton petit texte, merci pour cette jonglerie de mots et de sens.
Mais, ne serais-tu point en train de divulgâcher (ça souligne en rouge ce mot encore du futur 2020) le dictionnaire de l’année prochaine… Je vais aller m’instruire de ces mots nouveaux en avant première 🙂
Tu auras noté, j’espère, la présence du mot « locavorisme » ! ;-))
🙂
Chui allé dans le futur nouveau Larousse et j’ai vu ça:
« Benaise(Ouest, Charente): qui éprouve une sensation de bien-être surtout après avoir bien mangé et bien bu »
Bien mangé quoi donc ? Des « mogettes » ou l’autre truc dont j’ai oublié le nom et que les Gentillois nous avaient ramené de Vendée et que c’était même pas des vrais ?
Je veux savoir.
Le préfou, Mekilef. le préfou fort en ail et dégoulinant de beurre
huuuummmmm …. 😉