La Terre porte en elle
Des cicatrices
Virgules ombrées
Yeux doucement refermés.
La Terre sent sur elle
Des fantômes
Vapeurs éthérées
Visages doucement envolés
(nous sommes ainsi…)
Cicatrices et fantômes,
Creuses comme des néants
Et lourds comme des pierres,
S’incrustent dans nos chairs
Et plissent nos âmes
En silence.
Griffures et boursouflures
Dans les larmes du temps
Très beau poème qui laisse à mes yeux brillants une perle fragile
Corps scarifiés par les traces de la vie, un beau texte.
Très beau et poignant, triste et tendre
« on peut décrire le Monde
Comme un drôle de fruit,
Une pomme pas très ronde
Avec la peau flétrie…
On peut lire la Terre
Comme un journal froissé;
Un moulin de prière
Qui aurait mal tourné…
Ou selon le poète :
Comme une orange bleue
Avec le cœur en fête,
Un endroit merveilleux !
On voit ce que l’on veut
Quand on ferme les yeux…
On peut chanter le Monde
D’une voix éraillée
Et tourner dans la ronde
D’une histoire rouillée
Ou écouter la Terre,
Ses misères et ses cris
Un Bouillon de colère
au brouillon, mal écrit…
Ou, comme le musicien :
Concerto mélodieux
Un tempo brésilien,
Une danse, un pas de deux…
On entend ce qu’on veut
Quand on ferme les yeux…
On peut sentir le Monde
Battre comme un tambour,
Frémir chaque seconde,
Trembler au jour le jour…
On peut sentir la Terre
S’effriter sous nos pieds.
À forcer ses mystères
On pourrait s’abîmer…
Mais… Comme a dit le Sage :
Tout ira pour le mieux
Si l’Amour, le Partage
Vivent au fond de nos yeux…
Oui… Comme a dit le Sage,
Pluie d’étoiles dans le ciel
On trouve l’essentiel
Quand on ferme les yeux…
Bien beau texte !
C’est du Gibbon ? Tu sais, l’auteur, compositeur, poète, chanteur au grand coeur !
Beau contrepoint au texte de Cécile
*Miam* On dirait des cookies en négatif.
Très joli texte ♥
Cette petite herbe à peine visible qui forme une bouche triste (dernière image)… Quelle poésie ! Bisous à tous en passant. Françoise
Je suis touchée, à l’oeil, à l’âme. J’aime ces étranges figures, et les mots dont tu les habilles.
Rien n’est plus lourd que l’absence. Les absences …
Ton texte est juste magnifique.
D’ailleurs je préfère me taire (t’as qu’à voir !).
Étrange planète, tête de géant endormi, colonisé par des larves ou ce qui y ressemble. C’est mélancolique.