(De nombreux éléments de ce texte proviennent « perles du Brevet des collèges ou du Bac)
Première partie :
Depuis mon plus jeune âge, le premier âge, dont les experts affirment que c’est : « l’âge de Pierre », (ce qui est vraiment n’importe quoi puisque Pierre, je le connais, c’est un copain et il est né après moi !) on prétend que je suis stupide : un bon à rien ! Je me console en me disant que ce n’est pas bien grave. En tout cas moins que si j’étais un mauvais à tout. D’ailleurs, bon à rien, c’est plutôt une qualité puisque rien… C’est, comment dire… Encore moins que : pas grand-chose ! Si j’étais un moins que rien, là d’accord, ce serait dramatique.
C’est vrai que depuis mes premiers jours d’école, on a toujours dit de moi que je n’avais pas inventé l’eau chaude, encore moins, le fil à couper le beurre ( Mais j’ai du mal à imaginer qui de nos jours s’amuserait encore à couper le beurre avec un fil, hein, sérieusement, je vous le demande ?) …
Malgré tout, au fil du temps j’ai acquis quelques notions dans des domaines divers avariés. Au commencement, dès la primaire, conscient de mes limites je me suis appliqué à me réfugier dans le fond de la classe parce que, dans le fond, je ne suis pas si bête que ça… Cela m’aura permis de me rendre compte que le cerveau a des capacités étonnantes ; c’est sans doute pour ça qu’aujourd’hui, presque tout le monde en a un. Le mien ne fonctionne pas toujours normalement. Je ne sais si cela résulte de la gêne de mes chromosomes, de mon jeune homme, ou bien à cause de mes atomes trop crochus ? Quoi qu’il en soit, mon père qui répétait inlassablement : « Toi, dis donc, tu n’as pas été oublié le jour de la distribution ! » soutenait dans le même temps que j’avais une case de vide. Faudrait savoir !
J’ai essayé maintes et maintes fois de la remplir, cette case, en vain ; je ne suis jamais parvenu à la situer dans le labyrinthe de ma tête. Durant les cours, chaque fois qu’un professeur tentait de m’expliquer quelque chose je me retrouvais rapidement égaré dans le dédale de mon cerveau, je perdais le fil… Alors, j’attendais que ça passe ou que ça vienne tout seul ou bien encore par l’opération du saint Esprit. (Il ne s’est jamais manifesté celui-là !). Alors, Je finissais par me dire : « inutile de te fatiguer à chercher à comprendre car, plus tu chercheras à comprendre, plus tu comprendras qu’il n’y a rien à comprendre, tu comprends ? ».
Il est même arrivé que des individus médisants insinuent que je devais être une sorte de « crétin des Alpes » ! Pourtant, cela m’étonnerait beaucoup que j’en sois un car les Alpes, je n’y ai jamais mis les pieds… (je sais tout de même que c’est là où se trouve le Mont Blanc qui culmine à 4807 m au-dessus de la mer, sauf lors des marées, quand la mer monte évidemment !). Qui plus est, on (mais on est un con, paraît-il !) m’a expliqué que c’était un problème de con génital et que ces gens de cette contrée étaient des cons sanguins. Donc, rien à voir avec moi qui suis né en île de France, cette grande île sur la Seine.
Donc, comme je l’indiquais précédemment, j’ai quand même conservé en mémoire des résidus de connaissances, des miettes de savoir, des bribes de culture qui paraît-il sont fort utiles pour briller en société. (Il y a longtemps que j’y ai renoncé, après quelques tentatives malheureuses, dans des milieux où chacun me lorgnait avec des yeux ronds, incrédules, ponctués de sourires moqueurs voire de réflexions désobligeantes… Sans oublier qu’en maintes occasions on ne manqua pas de m’éconduire avec une condescendance teintée d’un mépris certain…)
Ma mère dont j’étais amoureux lorsque j’étais petit (le docteur appelait ça le complexe adipeux…) ma mère, disais-je et qui est aujourd’hui partie au-delà, m’a toujours assuré que je perdais mon temps dans la Lune. C’est joli, la Lune. Il paraît qu’elle tourne autour de la Terre. On sait de nos jours qu’avant Galilée, un grand savant, la Terre, pour sa part, ne tournait pas. Je n’ai aucune idée de la manière dont ce fameux Galilée s’y est pris pour réussir le tour de force de la faire bouger, la Terre, surtout qu’en plus, il a réussi à la faire tourner aussi autour du soleil ! La chose quand même qui m’interroge c’est qu’on nomme ce phénomène : une révolution ! Le souci c’est que je suis certain que la Révolution ça n’a rien à voir. J’ai la quasi-certitude qu’il s’agit d’une période historique : lorsque les « sans culottes » (qui soi-disant n’avaient même pas les moyens de s’acheter un slip, ce dont je doute un peu…) se sont mis en rogne un 14 juillet en prenant d’assaut les magasins de la Place de la Bastille ; même qu’après ils ont organisé un grand feu d’artifice. Tout cela s’est mal terminé après le serment du jus de pomme. (Jus de pomme ? mon œil… ou alors du Calva !) Après quoi, ça a été la terreur !
Ce qui peut sembler étonnant c’est que malgré tout, grâce à l’école, j’ai acquis une certaine facilité de locution… J’ai un bon vocabulaire, je possède un grand stock lexical d’après mes professeurs de français. J’adore jouer avec les mots. Hélas, ces mêmes professeurs se désolaient que je ne puisse utiliser ce stock à bon escient et affirmaient, en outre, que je devais probablement souffrir de mots de tête. Pourtant, moi, je n’ai jamais rien senti. J’en suis resté outré !
On me reproche souvent de « sauter du coq à l’âne ». Je ne suis pas sûr de ce que cela signifie… Oh, je sais bien qu’il s’agit d’une image mais je ne vois pas comment on pourrait faire un truc pareil ? (Sauter sur un âne, d’accord, c’est possible ; mais sur un coq ? Pauvre bête !) Malgré tout, les cours de français me mettaient en joie quand même.
En revanche en ce qui concerne les matières à réflexion comme les Maths ou la physique, s’était une autre paire de manches… (quoique j’étais assez bon en culture physique selon les profs de gym…) Je ne maîtrise pas grand-chose…
Déjà pour la numération, ça commençait fort avec le zéro ! Personne ne sait qui l’a inventé. Peut-être les Indiens ou les arabes ? On peut dire que devant, il ne sert pas à grand-chose, mais il est très utile derrière et c’est le seul chiffre qui permet de compter jusqu’à un. Sans lui, on aurait commencé à deux. Ensuite, il y a eu les calculs. Addiction, sous traction, multiple action. (J’ai eu du mal d’ailleurs à en retenir les fables…). Puis il y a eu les racines carrées, qui, en fait, ne sont pas vraiment des racines et encore moins de forme carrée ! j’en ai cherché en forêt, ça n’existe pas ! La prise de tête ce furent les calculs de probabilité dont on ne sait même pas si une règle existe ou pas puisqu’elle n’est que probable !
Sinon, pour ce qui est de la géométrie je me sentais un peu plus à l’aise. J’ai compris, entre autres choses, qu’une figure à deux côtés est un bipède, à quatre côtés, un quadrupède, que le cercle est une figure en forme de rond-point à la différence de l’ovale qui est presque rond, mais quand même pas ; que les angles peuvent être droits ou de travers selon le point de vue… D’ailleurs, pour ne pas se tromper nous devons les trier, c’est ce qu’on appelle « triangles ». enfin pour finir (mais, je ne voudrais pas trop étaler ma science…) que pour faire une représentation en trois dimensions d’un objet, il convient de connaître sa longueur, sa largeur, et sa grosseur (ou grandeur j’ai un doute…). On dit qu’ils sont solides, mais pas toujours. Les plus connus sont : le cube, pour jouer, le pavé (pour les manifs…), le cylindre, (pour les motos), la pyramide (pour les Pharaons) et le cône (pour faire des glaces)…
À SUIVRE… Ou pas (C’est vous qui voyez, ça m’est complètement équilatéral !)
Quand j’étais en 6è et en 5è, j’étais un bon élève, sauf en maths où j’étais nul. Et je haïssais ce prof. Un jour, il a demandé « qui n’a pas compris ? ». J’ai levé la main, en espérant un complément d’information. Il m’a dit : »toi c’est pas la peine que je t’explique, tu ne comprendras jamais ! ». Je me le suis tenu pour dit, et par la suite me suis contenté de l’ignorer, lui et ses foutus problèmes de fractions. Ces trucs-là ne m’ont jamais servi à rien dans ma vie, de toutes façons ^^
Un plaisir de te lire!
Et puis le cercle c’est pour les poètes disparus…. Va comprendre !
Mais si, je veux la suite !!! Parfois, il me ressemble un peu, cet enfant…. Je l’aime bien, mais j’avoue que je préfère ne pas être sa mère. D’abord parce qu’elle est morte, et puis parce que rien n’est plus difficile que d’accompagner un enfant qui ne rentre pas dans les sacro-saintes cases…
Il s’agit d’un très vieil enfant ce qui explique le décalage entre son langage relativement bien construit et ses raisonnements farfelus …
????????????????
Qu’il est compliqué d’être un enfant !
Mais finalement, c’est plus rigolo comme ça :-).
J’attends une suite…