Pour retrouver la fraicheur de ce 04 août 2016 et la beauté des paysages fantasmagoriques des hauteurs de l’Ariège…
On espérait le paysage grandiose, le point de vue magnifique, le vertige des hauteurs…
Mais tout à coup, c’est comme une porte forestière qui s’ouvre sur un espace immobile, blafard, incertain, indistinct.
Le regard se heurte aux arbres qui délimitent l’inconnu, il divague dans la ouate qui circule avec lenteur entre les verticales jaillissant des feuilles mortes.
Une trouée lumineuse assombrit curieusement l’environ.
Les troncs difformes prennent l’aspect de silhouettes espionnes.
Plus haut c’est plus dispersé, plus herbacé ; l’atmosphère n’en demeure pas moins saturée et floue d’humidité.
Le brouillard et la forêt clairsemée offrent un tout autre paysage, une douce désolation d’arbres morts et branches cassées sur lit de fougères aigles, de grandes ombellifères et de graminées parées de gouttelettes de brume.
Ces perles révèlent aussi les nombreuses toiles d’araignées tissées entre les végétaux, invisibles habituellement.
Derrière ces feuillages, on aperçoit, estompé, un homme des bois…
Puis, tout à fait en haut de la montagne, les arbres laissent la place à une pelouse parsemée de touches colorées, de fleurettes emperlées.
Brumes et brouillard. Quand les fées lavandières font leur grande lessive et l’étendent en travers du monde, de longs draps impalpables s’étirent entre les hautes sentinelles forestières et sèchent lentement, en un doux goutte à goutte qui parsème la nature de délicates perles de rosée.
Quel commentaire poétique, sensible et beau !… Merci Luciole
L’atmosphère qui règne autour de tes photos, ainsi que notre imagination nous transportent dans un monde mystérieux.
Magique !
(on se croirait en automne, dis-donc !)
Belle ambiance. On y est tout à fait !
Je l’ai vu et reconnu avec son chapeau ! Et la fée c’est toi, qui déclenches si bien. Quelle beauté dans ces paysages !
Sur le départ, pas le temps de faire aussi Bô comme commentaire que Cachou ! Mais je suis tout d’accord avec elle ! Magnifique…….
C’est sans doute le bas de la montagne que je préfère, pour son mystère écrasant, pour son atmosphère habitée, … pour ce qu’on ne voit pas : le brouillard habille la réalité de nos fantasmes de lutins et de farfadets !
Mais la lente montée vers les fleurs perlées et les toiles endiamantées est belle aussi. Bien sûr ! Surtout qu’elle nous permet de rencontrer l’Homme des Bois au passage : et ça, c’est pas rien 😉