C’était par un soir de Septembre, à cheval entre noir et gris,
en voyage autour de ma chambre, en voyage au bout de l’oubli.
Comme une bouteille à la mer, à cheval entre mort et vie,
je suis parti voir l’Univers à l’envers de ce qu’on nous dit…
J’ai vu les sillons de mémoire gémir sous la griffe du temps.
J’ai vu les mains d’Afrique Noire et ses sourires de diamant…
à cheval entre noir et blanc : un cauchemar au goût de cendre ;
à cheval entre noir et blanc :un cauchemar au goût de sang !
Comme une bouteille à la mer, gonflée du rêve des vivants,
j’ai lissé le tour de la terre en coulisse des boniments.
Je n’ai pas navigué longtemps, on nous raconte des histoires :
si l’océan est vert devant, derrière il est gris, faut me croire !
J’ai vu dans un regard d’amande la pauvreté du monde entier
et sous les grands plateaux des Andes une musique mutilée.
Des rocheuses à la Sibérie : le visage bleu des proscrits !
Comme une bouteille à la mer je m’en suis retourné chez nous.
Croyant échapper à l’enfer, de fer, de feu, du monde fou !
Mais chez nous j’ai vu des vieillards que les grandes villes ont chassés,
des cœurs cernés sur les trottoirs, au piège des fronts transpirés.
J’ai vu sur les murs graffiti, là où s’écaille la tendresse,
l’espoir et la violence aussi et des barreaux pour la détresse :
de la révolte et des oiseaux la liberté à fleur de peau !
Comme une bouteille à la mer mon rêve de mots s’est brisé
contre l’écho d’un jour amer lorsque le soleil s’est levé.
Demain je rêverai d’amour, d’amour et de fraternité.
Mais j’ai encore le mal de mer, mal d’amour à perpétuité :
Une bouteille à la mer, c’est un avenir bouché, sinon … elle coule et se noie!
C’est pas cool !
Très beau texte.
Beau, mais pas bien gai. Souris nous un peu, hein ?
Beau texte, mais on risque de couler si tu restes dans le registre désespéré, un peu d’espoir dans la prochaine, please !
Je n’avais pas vu ta nouvelle photo de couverture : de quoi redonner de la douceur aux jours …
Fragilité des rêves face à la réalité 🙁
Une bouteille à l’amer …
🙁
Et puis tant qu’on est dans l’amertume : BANZAÏ !